Réponses d’Alexandre Moryason aux questions posées par le Groupe Perséus, transmises par les Éditions
Les questions de Perséus sont en bleu.
Les réponses des Éditions sont en noir.
Nota : CVIM = Chemin de la Véritable Initiation magique
PEM = La Pratique de l’Evocation magique
CDLVK=Clé de la Véritable Kabbale
Vous présentez vos questions en les classant par « niveau de l’étudiant » sur le Chemin de la formation magique. Nous la respectons quant aux réponses en précisant, toutefois, que l’appréhension de ce Chemin, pour être correcte, doit être globale, car les niveaux s’interpénètrent et, en conséquence, les résultats obtenus dépendent de la structure subtile initiale de l’étudiant.
Pour faciliter les renvois éventuels de nos réponses, nous numérotons donc vos questions au sein de chaque niveau que vous mentionnez.
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Niveau débutant
I - Discipline mentale et contrôle des pensées : La formation de Franz Bardon commence par des exercices mentaux apparemment simples, mais exigeants. Dans le Niveau I du CVIM, il met l’accent sur l’observation et le contrôle de ses pensées comme fondement de tout développement ultérieur.
De nombreux débutants ont du mal à apaiser leur esprit, même quelques instants. Quels conseils donneriez-vous pour cultiver une discipline mentale constante à ce stade précoce ?
Comment un élève peut-il surmonter la frustration lorsque l’esprit vagabonde, et quelles « petites astuces » (selon les termes de Bardon) peuvent aider à développer la concentration et l’attention dans la pratique quotidienne ?
Dans notre précédent entretien, nous avons souligné que le système de Franz Bardon présente de fortes similitudes avec les Enseignements indo-tibétains, qui affinent et cultivent la discipline mentale et le contrôle des pensées à un niveau encore plus profond, afin de devenir un « Bouddha » et d’atteindre la « Libération ».
Les étudiants doivent donc comprendre que ces exercices ne doivent pas être pratiqués uniquement par les débutants, mais aussi par des personnes extrêmement avancées car pour ne plus avoir à les pratiquer il faut avoir atteint « la conscience au présent parfaite et continue », laquelle est l’état d’un Éveillé.
À ce sujet nous avons partiellement déjà répondu à nos correspondants. Voici quelques informations clés supplémentaires.
Dans l’ensemble des exercices couvrant les Dix Degrés du magnifique ouvrage de Frans Bardon, « Le CVIM » », deux seuls exercices sont donnés, et « ces seuls » contiennent, en potentiel, la Réalisation Ultime. Il convient de savoir, en effet, que :
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le Premier Degré résume à lui seul le Chemin ;
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deux exercices, dans ce Degré, mènent à la Conscience Divine.
1° Le premier exercice : il s’agit de la pratique de la Méditation, appelée le Vide mental, devant être faite dix minutes au moins, le matin et le soir. C’est sur cet exercice que nous sommes interpelés depuis des années et nous comprenons que vous nous interpelliez vous aussi.
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Vide mental ne signifie pas combattre la pensée ou les pensées qui arrivent ; ce combat engendre une tension qui va à l’encontre du but recherché. L’énergie du Mental Collectif coule, et coule… ; rien ne peut stopper ce flux. Par conséquent il s’agit d’être conscient de la pensée mais de ne pas « sauter » sur elle et la développer (la pensée du chat vient et nous pensons qu’il faut lui acheter ses croquettes ; de là, nous pensons au super marché habituel, de là aux promotions… C’est fini : nous sommes hors circuit du but de cet exercice). Nous l’observons, en fait, et nous la laissons s’évanouir ; son énergie se dissout ; une autre pensée arrive, nous ne nous accrochons pas elle, nous ne la développons pas ; elle part… Au bout d’un certain temps de cette pratique, les pensées seront de plus en plus espacées. Entre deux, un « vide » poindra. C’est dans ce « vide que peut Se manifester notre Soi Divin.
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La position des yeux : ceux-ci doivent être ouverts et le regard détendu devant soi, comme lorsque l’on rêve les yeux ouverts. Les yeux fermés engendrent une fixation sur le Bas mental (kama manas) et on ne s’en sort pas ; les pensées affluent.
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La respiration se fait par la bouche, douce et sans tension. La respiration par le nez « ne branche pas » immédiatement sur le Divin.
Nous nous permettons de délivrer ces deux dernières informations car elles sont diffusées publiquement par la Tradition Bouddhiste depuis une trentaine d’années. D’autres enseignements doivent être certainement gardés en confidentialité mais déjà, ces précisions, rapportées ici, sont essentielles à la réussite.
Pourquoi, demanderez-vous, Franz Bardon n’a pas donné ces informations ? Parce que ses Enseignements ont été donnés dans les années cinquante du siècle dernier, un peu après le Seconde Guerre mondiale, alors que « le karma planétaire » ne permettait pas encore cette diffusion.
Mais dès les années quatre-vingt et plus, ceci était permis. Quant au « Vide mental », il était expliqué dans les « Yogas de Naropa », Réalisé indien (1016-1100) et les Éditions Maisonneuve publiaient cet ouvrage dès les années soixante du XXème siècle.
2° Le deuxième exercice : il se trouve dans la « formation du corps mental » ; il consiste à maintenir la conscience au moment présent, à ne pas laisser donc le mental errer et le concentrer ce que l’on fait à chaque instant : quand on mange, la conscience se focalise sur le fait de manger, etc..
Cet exerce est capital ; il a été formulé brillamment par le Bouddha Gautama. Nous avons publié un ouvrage : « La Pratique sublime ou comment atteindre l’Éveil en une seule vie ». Nous allons en publier la traduction anglais et vous l’enverrons quand il sera disponible.
II- Vide et Akâsha – Le travail sur le Vide du mental mène-t-il finalement à l’expérience de l’Akâsha ?
Oui. La réponse précédente explique de façon détaillée comment la pratique approfondie du Vide du mental mène à l’état de « Bouddha ».
À l’effet de bien comprendre cela, il nous faut tout d’abord écarter deux confusions :
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La première est perçue dans les termes usités : mental et esprit. Le « mental » est « le bas-mental » (le mental « dense » ou kama-manas en sanskrit et « sem » en tibétain : les quatre subdivisions inférieures du Plan Mental, les trois subdivisions supérieures étant lumineuses, hors de la portée des mouvements du mental dense). Et c’est bien ce bas mental qu’il faut vider des pensées. Quand il s’agit des subdivisions supérieures et au-delà (Bouddhi), on écrit « Esprit » avec un « E» majuscule (Bouddhi-Manas en sanskrit, « le Sem lié à Rigpa » en tibétain).
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La deuxième confusion est communément faite entre la notion de « vide » ou « Vacuité » des Textes sanskrits et tibétains et celle de «néant ». « Néant » signifie « le Rien absolu ». Or le « Néant ne peut donner naissance à quelque chose », comme nous le rappellent, en Occident, les rites sacrés des Rose+Croix.
Par conséquent « Vide » ne signifie pas « vide de rien » mais un « vide » plein qui contient, en gestation, tout ce qui est dans l’Univers lorsque celui-ci se « manifeste ». Donc ce « vide plein » est la Réalité Divine Absolue Qui Se manifeste dans l’Univers par l’Akasha Créateur.
Ce dernier contient « l’Idéation Divine », c’est-à-dire « ce que la Divinité » Absolue veut créer », Sa Conception de sa Création. Cette conception est exprimée par le Mental Divin Cosmique (« Mahat »). Ce même Mental Divin irrigue tous les êtres pensants de l’Univers et est appelé, pour la distinction, « Manas », notre Mental, lorsqu’il concerne les êtres humains.
Le « vide » concerne aussi ce que crée le Mental Divin (l’Univers et tout ce qu’il contient) : cette Création « est vide de toute Réalité intrinsèque ». Ceci signifie que la Manifestation et la Création subséquence sont, en fait, un immense hologramme représentant ce que veut le Mental Divin mais qu’en vérité, la seule Réalité réside dans ce « Vide » qui contient le « Germe de tout ».
Dans cette optique, le Vide mental mène bien à l’expérience de la Divinité créatrice (Akasha).
L’Akâsha est notre véritable nature : la « Libération », atteindre l’état de « Bouddha » ou de « Libération », c’est faire l’expérience de cette Vérité.
III- Étape 2 : Visualisation – Certaines personnes peuvent naturellement visualiser tandis que d’autres ont de réelles difficultés à « voir » autre chose que l’obscurité.
Quelle est votre suggestion ? Pour les étudiants en difficulté de visualisation ?
Peuvent-ils progresser ?
Pourquoi, occultement, ne peuvent-ils pas « voir » mentalement ?
Oui, ces étudiants peuvent progresser.
Comme l'explique F. Bardon, le problème vient du déséquilibre des Éléments dans la structure de l'étudiant : l'Élément Feu est plus faible que les autres. Cela ne signifie donc pas que l'étudiant n'a « pas de volonté », mais plutôt que les autres Eléments de sa structure (Eau, Air, Terre) sont plus intenses que l'Elément Feu et ont, en tout cas, un fonctionnement divergeant : le Feu est en carence patente, mais aussi, l’Élément Air manque de puissance pour activer le Feu… il s'agit d'un déséquilibre.
Ce dernier est commun, en réalité, à la plupart des êtres humains et il relève de l’état actuel de développement de l’humanité, bien ancrée encore dans la 3ème Dimension.
La capacité naturelle de visualiser révèle un développent lié aux 4ème et 5ème Dimensions. C’est donc en s’exerçant à visualiser que l’étudiant va se développer et atteindre ainsi ces deux dernières Dimensions lesquelles le sortent définitivement de la prison enfermant l’humanité ordinaire.
Afin d'améliorer son équilibre élémental, l'étudiant peut :
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Pratiquer des rituels divulgués dans la Partie II de « La Lumière sur le Royaume » ; par ces rituels chaque Elément est purifié de sa densité (il devient donc de plus en plus lumineux) et se développe en puissance. Ces rituels équilibrent automatiquement les Eléments de sa structure ;
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Pratiquer tous types d'exercices renforçant la volonté (ces exercices sont faciles à identifier : ce sont ceux qui nous entraînent à résister à une indolence naturelle tendant à la satisfaction de tout désir.
Faisant cela, à terme, l'élève constatera une amélioration et commencera enfin à « voir » les choses, en se concentrant vraiment et en exerçant une volonté à la fois « forte » mais « pas trop tendue » car une forte tension perturbe l’Air et par cela bloque le Feu…
Les premiers pas : par exemple, il placera une pomme sur une table, puis fermera les yeux et essaiera de la reproduire sur son écran mental, comme s’il l’avait prise en photo. Une fois, cet exercice réussi, il ajoutera la table dans sa visualisation. Ceci réussi, il continuera avec des paysages, des personnes, etc. Plus tard, il s’exercera à visualiser les yeux ouverts. Ce procédé est plus difficile, mais l’on arrive à le maîtriser. Il est très important car il permet de créer dans la substance éthérique et astral des objets, des situations, des décors, des ensembles positifs et heureux, que l’on souhaite voir se manifester dans notre vie.
Selon sa structure élémentale, l’étudiant commencera alors à voir, sur son écran mental, des formes en couleurs ou noir et blanc; il verra ainsi surgir, sans qu’il commande le phénomène, des images liées à ses souvenirs conscients, celles que recèle son inconscient et même des perceptions du passé historique ou de l’avenir (personnel ou général).
La visualisation devient ainsi, progressivement, un « portail » via lequel l’Univers lui envoie des messages (voyance mentale).
IV- Miroirs de l'Âme et honnêteté envers soi-même : L'une des premières exigences de Bardon est la création de « miroirs de l'Âme » – un inventaire complet de ses traits positifs et négatifs, classés selon les quatre éléments. Ce travail introspectif peut être intimidant, car il exige un examen de conscience honnête.
D'après votre expérience, comment un débutant devrait-il aborder l'exercice du « miroir de l'Âme » sans se laisser submerger par ses défauts ni s'enorgueillir de ses vertus ?
Quelles mesures pratiques peuvent aider à maintenir un équilibre entre une honnêteté envers soi-même impitoyable et une compassion patiente envers soi-même durant ce processus d'analyse et de purification du caractère ?
Dans le prolongement de l'entretien précédent, pourriez-vous détailler la purification – un acte conscient de la part d'un étudiant dévoué – et peut-être comment la vie peut la favoriser ?
La souffrance ressentie pendant les Miroirs de l'Âme et l'honnêteté envers soi-même résultent de l'identification à « l'égo », notre structure tripartite inférieure (corps mental, astral et physique inférieurs, appelée « personnalité »), alors qu'en réalité, nous sommes le Soi, notre Âme, un Être Divin sans commencement ni fin (notre Individualité). L'approche devrait être la suivante :
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Cesser de s’identifier à « l'ego » et donc de tout percevoir à travers le filtre de ce dernier : cette technique consiste à se considérer comme étant un tiers qui observe cet amas appelé « ego », ayant pour nom John ou Mary. Il y a une désidentification et donc une observation extérieure de cet ensemble qu’est notre être ici-bas, cet « égo » qui obstrue tout.
Cette observation permet de voir les défauts et les qualités, ce « Miroir de l'Âme », comme étant celui d'une personne autre soi-même. Il faut observer cet « égo » comme un objet d’étude ne devant donc pas susciter une émotion quelconque, de la fierté s’il s’agit d’une qualité, ou d’une honte ou un rejet violent s’il s’agit d’un défaut. L’émotion est une énergie astrale très puissante (liée à l’Élément Eau) ; qu’elle soit laudative ou accusatrice, elle amplifie, du fait-même de sa nature élémentale, tout ce qu’elle touche ; elle alimente donc encore plus le déséquilibre initial des Eléments de l’étudiant. Pour parer à ce phénomène naturel, très humain, qu’est l’émergence de l’émotion dès que quoi que ce soit nous concerne (concerne notre égo), le recours à notre mental est la clé de la réussite : penser immédiatement à « regarder » cette émotion (agréable ou désagréable), l’observer comme quelque chose d’étranger à soi-même. Ce « regard » vide l’émotion, décharge sa puissance et permet à l’exercice du « Miroir de l’Âme » de se poursuivre correctement, sans les pièges de l’égo.
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Pratiquez les rituels de purification donnés dans la Partie II de « La Lumière sur le Royaume » et les exercices de Bardon : la structure sera purifiée et l’égo s’affaiblira ;
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La purification est la clé pour libérer les pouvoirs occultes : une structure à vibration faible et obscure (lourde) ne peut posséder des pouvoirs relevant de Dimensions plus élevées.
V- Intention et Fondement Éthique : Le système de Bardon ne se limite pas aux techniques, mais s’intéresse aussi à l’attitude intérieure de l’aspirant. Il souligne que tout pouvoir obtenu peut-être utilisé pour le bien ou le mal, mais qu’un véritable magicien « ne nourrit jamais de mauvaises intentions » et demeure un fidèle serviteur de la Divine Providence.
Quelle importance accorde-t-il à un débutant de cultiver des intentions pures et des motivations éthiques dès le début de sa formation magique ?
Pouvez-vous partager votre point de vue sur l'influence de l'intention – par exemple, la pratique pour la croissance spirituelle plutôt que pour l'ego ou le pouvoir – sur l'efficacité et la sécurité des premiers exercices magiques ?
Comment les nouveaux pratiquants peuvent-ils aligner leur pratique sur des idéaux supérieurs pour construire une base morale solide ?
L'attitude intérieure est primordiale car la Réalité Universelle se fonde sur le Bien fondamental, la Compassion absolue. Dès lors qu’un débutant en Hermétisme, en formation magique, aborde ce Chemin sans avoir développé au préalable (travail de vies passées) la volonté d’œuvrer pour le Bien de tous les êtres, il marche sur une voie qui n’est pas liée à la Réalité Universelle ou Divine. Par conséquent non seulement sa formation sera vouée à l’échec (les Éléments ne lui obéiront pas, que ce soit pour son développement personnel ou pour réaliser des travaux magiques) mais il risque d’éveiller, plus violemment que ne le subirait l’étudiant compatissant, les aspects négatifs de sa propre structure, (le fameux « Gardien du Seuil ») » ce qui est le danger absolu ; « absolu » car il n’aura pas en lui la Force qu’est la Compassion pour « calmer » et dissoudre la substance méphitique de ce « Gardien ». De fait, la « Pureté » ne peut s'accumuler sur l'« impureté ».
Donc, avant de s’aventurer sur la Voie de la formation magique, le débutant qui n’a pas en lui naturellement cette orientation bienveillante envers autrui et qui cherche une acquisition de pouvoirs occultes afin de réaliser des désirs égoïstes, doit absolument :
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réfléchir et se forcer de « ressentir » ce que vivent les êtres autour de lui et dans le monde, de capter la souffrance humaine ;
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s’exercer à agir et réagir-par les actions et par les sentiments - comme le ferait le Christ, ou un Boddhisattva ; au début on imite même si en soi-même on bouillonne d’égoïsme ; on s’efforce malgré tout ; puis progressivement la Compassion pointe dans le cœur.
Ce travail est aidé immédiatement par la Force de la Compassion Universelle qui est sollicitée ainsi et aussi par l’aide des Maîtres de Sagesse, dont Franz Bardon Lui-Même.
Les effets de l'intention, lorsqu'elle est bien orientée :
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elle garantit l'efficacité et la puissance des pratiques ;
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elle est sûre, car nous empruntons sans doute possible la voie de la Magie Divine et suivons l’exemple des Maîtres de la Sagesse, des Mahatmas, du Christ, de Franz Bardon. Si la vie de Ce Dernier nous a été confiée par son fils et son disciple, le Dr Khulman, avec autant de détails, c'est pour devenir une source d'inspiration, un outil nous permettant de comprendre comment considérer les objectifs supérieurs comme un aspect clé de notre pratique. L'exemple de Franz Bardon montre clairement qu'à long terme, les puissances supérieures doivent être utilisées pour aider l'humanité.
VI- Objectif des exercices de base : Les élèves débutants s’interrogent souvent sur l’utilité d’exercices comme l’observation des pensées, les visualisations ou le simple travail énergétique, désireux peut-être de se lancer dans des techniques plus stimulantes.
Du point de vue de l’enseignant, comment ces pratiques de base (contrôle de la pensée, exercices de visualisation, respiration élémentaire, etc.) constituent-elles le fondement philosophique et pratique des étapes ultérieures ?
Par exemple, comment la maîtrise précoce de ses pensées ou de son imagination peut-elle être bénéfique au pratiquant lorsqu’il passe à des exercices plus avancés comme l’Évocation magique ou la Kabbale ?
Du point de vue de l’élève
Au sujet de l’utilité des exercices de base reportez-vous aux deux exercices essentiels expliqués au Niveau débutant-question I.
Pour la visualisation : se reporter à la réponse Niveau débutant -question III.
« Désireux se lancer dans des techniques plus stimulantes » !... Cette question révèle l’ignorance générale quant au bien fondé des exercices paraissant au mental - en quête de stimulation égoïque- ternes et, pour le moins, pas exaltants. Cette demande se retrouve dans toutes les Écoles initiatiques ou Voies spirituelles. Elle est humaine. Elle sera dépassée, justement à l’aide ces exercices peu stimulants.
Du point de vue de l’enseignant
Le fondement de ces exercices n’est pas philosophique au sens propre de ce terme ; il relève plutôt de la connaissance très précise de l’anatomie occulte de l’être, humain (canaux, gouttes/tiglés, souffles, état des « feux », chakras, etc). Cette véritable médecine de notre structure subtile est exhaustivement connue de la Tradition Esotérique de l’Inde et de celle du Tibet. Des fragments de celle-ci sont parvenus en Occident : nous les retrouvons dans les exercices des moines chrétiens orthodoxes, des abbayes catholiques, notamment cisterciennes, chez les Soufis, les Druzzes et les Chamanes d’Europe et d’Amérique. Il s’agit donc de science et non de spéculations métaphysiques.
La Magie étant une science, ces exercices sont indispensables pour la réussite de tout ce qu’elle permet, notamment une Évocation réussie (dépourvue de mauvaise surprise) ou pour l’usage des Mots en Kabbale. Sans ce développement des centres et véhicules subtils de l’étudiant qui génère une hausse constante de la fréquence vibratoire de l’être, la Magie Divine ne pourrait pas se pratiquer, et ce dans toutes ses étapes.
Franz Bardon précise dans son livre « La Clé de la véritable Kabbale » (CVK) « C'est pourquoi, j'ai souligné au début de cet ouvrage que la pratique du premier livre, « Le Chemin de la Véritable Initiation Magique », était d'une exigence absolue, - du moins jusqu'au Huitième Degré inclus — si l'on voulait obtenir des résultats satisfaisants en Kabbale… »
VII- Pourquoi l'ordre des pratiques du CVIM est-il ainsi ? Il semble que les aspects les plus faciles se trouvent dans les derniers chapitres, tandis que les premiers chapitres regorgent de sujets plus complexes, comme les manifestations élémentaires et la maîtrise totale des facultés mentales. Pourquoi cet ordre ? (Je pense connaître la réponse, mais j'aimerais beaucoup connaître votre avis.)
Le cours principal, c'est-à-dire la formation de base (pratiques initiales difficiles), est présenté avant les pratiques avancées, d’un abord plus facile, à ce qu’il semble, car ces dernières ne deviennent faciles dans leur complexité qu’en raison de la maîtrise des exercices plus complexes présentés dès le début.
En effet, certaines pratiques peuvent devenir faciles avec l'énergie utilisée par l’étudiant, mais l’efficacité de l’action de cette énergie se fonde sur un équilibre astral et mental équilibré. Cet équilibre est dû à la maîtrise des exercices des Degrés précédents.
Niveau intermédiaire
I - Équilibre élémental et équilibre astral : Bardon accorde une grande importance à l'équilibre élémental de la personnalité, c'est-à-dire à l'équilibre des qualités du Feu, de l'Air, de l'Eau et de la Terre en soi (initiation-into-hermetics-franz-bardon.pdf).
Pour un praticien intermédiaire, quels sont les signes indiquant qu'il s'approche d'un véritable équilibre des Éléments de sa personnalité ?
À l'inverse, quels indices pourraient révéler qu'un Élément est encore trop dominant ou déficient ?
Si des déséquilibres persistent (par exemple, un tempérament ardent ou une nature passive et trop aqueuse), quelles mesures concrètes recommanderiez-vous pour harmoniser cet élément ?
Par exemple, par des changements comportementaux spécifiques, des méditations ou des exercices élémentaires, le magicien peut atteindre l'« équilibre magique » que Bardon considère comme absolument nécessaire à son développement ultérieur.
L'équilibre élémentaire est relatif : élèves, disciples, initiés, Adeptes, (Mahatmas) … À chaque stade de développement, la personne est censée atteindre un niveau supérieur d'équilibre élémental, un niveau supérieur de perfection. Ainsi, pour un praticien intermédiaire, l'approche d'un meilleur équilibre élémental se traduit-il par le développement de certaines capacités : meilleure concentration/visualisation mentale, intuition, clairvoyance ou toute autre aptitude pouvant émerger selon la structure et le karma de l'individu. Toutefois, de cette description il faut réfléchir sur le sens de la fin de la phrase précédente : « selon la structure et le karma de l'individu » car, selon les étudiants, dès le début de la Voie, certains ont des résultats de ceux qui sont au niveau intermédiaire ou avancé et vice versa, d’autres, malgré de grands efforts, ne peuvent atteindre les niveaux intermédiaire et a fortiori avancé.
Les signes révélant l’approche d’un véritable équilibre élémental :
C’est la manifestation de capacités psychiques (voyance, clairaudience, intuition, télépathie réussie, etc) ; une meilleure santé et un oral très positif.
Indices révélant un Élément est encore trop dominant ou déficient :
Les attributs négatifs des Eléments se manifestent : Feu=agressivité, agitation, soif continuelle ; Air= agitation mentale, manque de concentration, oubli… ;Eau : sensibilité extrême, neurasthénie, indolence .. ; Terre= paresse, inaction, difficulté d’agir ou réagir à quelque chose …
L’harmonisation d’un Élément avec les autres se fait :
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en pratiquant des rituels de purification qui équilibreront automatiquement les Éléments de notre structure subtile et physique ;
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en pensant/méditant sur ce qui relève de cet Élément défaillant (pour activer un Feu défaillant, par exemple, on agira en méditant/pensant aux qualités et spécificité de cet Élément : le mouvement, l’action, la force,.. ; pour l’Eau : la sensibilité, les sentiments, le calme, l’empathie avec autrui, etc. ; pour l’Air : la vivacité dans ses sens, notamment mentale, la curiosité intellectuelle, l’expansion, l’élévation, la légèreté d’être etc. ; la Terre : la stabilité, l’endurance, la constance, la certitude, etc.
II- Exercice Élémental des Quatre Régions : pourriez-vous nous parler de cette partie de l'Étape 4 ? Elle semble essentielle à l'entraînement. Est-ce une passerelle vers le travail avec notre propre Akasha ? Cette équanimité permet-elle d'accéder à l'Akasha ?
Il s'agit d'une méthode très avancée qui vise à équilibrer les Éléments. Nous conseillons à l'étudiant de privilégier les rituels de purification, à moins, bien sûr, que les étapes précédentes aient été parfaitement maîtrisées.
Pour l'étudiant moyen, les rituels de purification offrent des bienfaits similaires sans aucun risque, c'est pourquoi nous les encourageons dans ce sens.
L'équilibre des Éléments mène à l'Akasha, et un déséquilibre crée une dissonance dans la conscience qui en entrave l'accès.
III - Projection des Éléments vers l'Extérieur : Au Niveau V du CVIM, les élèves apprennent à accumuler les Éléments dans le corps puis à les projeter vers l'extérieur, dans l'espace environnant. Cette capacité à extérioriser l'énergie élémentale marque un nouveau niveau de Magie pratique.
Quelles sont les applications sûres et significatives de cette compétence pour un praticien de niveau intermédiaire ? Par exemple, comment utiliser la projection élémentale pour la guérison, la purification rituelle de l'espace ou la protection ?
De plus, comment un praticien peut-il s'assurer de gérer les Éléments de manière responsable – en évitant tout effet indésirable sur lui-même ou son environnement – et de réabsorber ou de dissoudre correctement les forces après avoir travaillé avec eux ?
On utilise la projection élémentale en :
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Se concentrant avec le cœur sur un Boddhisattva, le Christ par exemple ; ceci apporte la Force de la Compassion dans l’opération et de l’énergie au praticien ; c’est aussi une protection pour ce dernier
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Définissant ensuite le but (guérison de Untel, par exemple) ;
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Déterminant l’Élément ou les Éléments devant agir (en général quel que soit l’Élément-vecteur, on ajoute l’Air qui, soit anime, soit calme ce dernier) ;
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Concentrant le mental par la visualisation de la personne à guérir avec la volonté de cette guérison et la certitude dans l’usage de ce processus magique.
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Concentrant/ ressentant dans le centre du cœur, la compassion face à la maladie et la souffrance du destinataire de cette action magique ;
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Envoyant/projetant/visualisant l’envoi final vers le malade des Éléments prédéterminés (sur le plan éthérique/physique pour toucher le corps malade les Éléments ont respectivement la couleur suivante : Feu= rouge ; Eau =vert ; Air : jaune ; Terre : marron) ; pour cet envoi, on visualise l’Élément avec sa couleur tout en respirant fortement par le nez, puis on expire par la bouche assez brusquement, avec force en visualisant le parcours de l’Élément vers le malade ; on choisit l’envoi de l’Élément principal et ensuite celui de l’Air).
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Remerciant la Divine Providence de nous avoir permis d’être le canal de la guérison qu’Elle a octroyée.
Dissolution ou « renvoi » des forces restantes :
Lorsque l’on accumule une énergie, le plus important est de dissoudre celle-ci à la fin de la pratique ou de lui assigner un objectif précis. Si l’on ne le fait pas, cette énergie s’écoule, sans destination et crée un chaos vibratoire qui attire des entités peu évoluées, voire très négatives et, comme le dit Franz Bardon, « le résultat va toujours à l'encontre de vos intérêts ».
On dissout les forces restantes en visualisant leur envoi soit vers la Terre, soit vers l’espace infini, en visualisant, dans ce cas, leur dissolution. Dans ces deux destinations, la respiration accompagne efficacement le processus : on inspire à vide et on expire avec force en visualisant que les Éléments, tour à tour, disparaissent. On peut répéter cette inspiration et expiration 3 ou 7 sept fois, selon le ressenti.
IV- Formation des Élémentaires et des Formes-Pensées : à mesure que l'entraînement progresse, Bardon introduit la création de formes-pensées et d'êtres artificiels – des simples élémentaux de l'Étape VI aux élémentaires plus complexes de l'Étape VII.
Quel est le but d'apprendre à créer ces énergies ou entités ?
Concrètement, en quoi la création d'un élémental temporaire pour une tâche (comme une forme-pensée chargée) diffère-t-elle de la création d'un élémentaire plus durable, doté d'une durée de vie déterminée et d'une influence indépendante ?
De nombreux étudiants ressentent à la fois enthousiasme et prudence, compte tenu des avertissements de Bardon concernant le contrôle de ces créations.
Quels conseils pouvez-vous donner pour la formation éthique et sûre des élémentaires ? Par exemple, comment un praticien intermédiaire devrait-il décider d’un but clair et d’une durée de vie pour un être créé et s’assurer qu’il reste le maître de sa création – y compris en sachant comment le réabsorber ou le dissoudre correctement lorsque sa tâche est terminée
Le but de créer ces entités
Règle fondamentale : la création de ces entités doit tendre à des fins bénéfiques pour autrui. L’entité va agir, dans l’espace et dans un temps déterminé par le Mage, afin de faciliter un travail mental qui semble difficile dans une situation donnée chez tel individu, etc. : harmoniser une rencontre amoureuse, avec ordre toutefois de ne pas peser sur le libre-arbitre des personnes concernées, protéger un enfant des terreurs nocturnes, etc.).
Corollaire à cette règle : l’aspect compassionnel de cette création fait appel à les Éléments lumineux, à vibrations élevées ; ceci étant, l’entité sera docile aux injonctions du Mage quant aux buts de son action et sera plus malléable au moment-clé de la nécessité de sa dissolution. Ceci s’explique par la nature-même des Éléments en action : de vibrations élevées, donc moins denses, plus volatiles en quelque sorte, les Éléments composant l’entité n’opposeront pas une grande résistance à leur dissolution.
Contrairement à ce processus, les entités créées par magie noire -où les Eléments vibrent à des fréquences lourdes, obscures, donc très denses – tendent à désobéir au sorcier ; elles portent initialement, selon l’Élément en action, une charge de violence ou d’inertie (paresse et inaction) et opposent une grande résistance à leur sombre créateur, voire même en suscitant un combat… On perçoit la destinée de ce sorcier dont les vies suivantes seront hantées par cette ou ces entités.
Nous devons préciser, cependant, que si les explications qui précèdent tendent à faire croire que ce processus de création d’entités est facile et sans risque, même quand on opère en Magie Blanche, il s’agit là d’une pratique extrêmement dangereuse.
Dangers encourus en raison de l’échec du processus de dissolution de l’entité
Plus de quatre décennies de contact avec la communauté des Hermétistes démontrent clairement qu'un nombre anormalement élevé de « magiciens » imparfaits se réincarnent et doivent affronter une précédente dans leur vie d’une entité non dissoute. Ces magiciens ne savent pas, au début de leur vie et pendant un certain temps, d’où vient un mal être ambiant perpétuel le menant à la dépression, la cause de leurs nuits très agitées, voire parfois, terrifiantes, etc.
Leur Karma les conduit toutefois vers les Sciences Occultes dont la Magie. À ce moment, ils sont aidés pour prendre conscience qu’ils ne sont pas victimes d’une action néfaste perpétrée par un membre de la famille, d’un voisin… comme ils le pensaient, mais bien de leur création d’entité, dans une vie passée, que ce fut autrefois par Magie Blanche ou magie noire.
En effet, le sorcier a créé, dans une vie passée, une entité négative qui a résisté à sa dissolution ; donc elle a vampirisé tous ceux qu’elle a approché et tyrannise son créateur, en le poursuivant dans le temps. S’agissant d’une entité négative, ceci est logique. Cependant, une entité créée à l’origine par Magie blanche et qui, par accident (faiblesse énergétique du Mage créateur) n’a pu être dissoute, a commencé à errer par manque de directive dû à l’absence du Mage (décédé). Cette errance dans les Éthers et le Plan astral, a mené progressivement la substance de cette entité (qui n’est que substance, en fait, car dépourvue d’Âme) vers les subdivisions basses des Ethers et de l’Astral, en y engendrant un chaos énergétique et donc perturbateur, qui, selon la Loi Cosmique, poursuit son créateur de façon affligeante.
Il est recommandé de ne pas essayer de créer une entité, même à des fins bénéfiques car le praticien en Magie ne peut être certain de l’avoir dissoute. La certitude ne peut être que s’il a la vue éthérique et astrale aussi stable que celle qu’il a, dans la vie matérielle courante, vue qui lui permettra alors de voir clairement et surement la dissolution.
Même si l’on pense avoir atteint le Degré VIII du CVIM, il vaut mieux éviter ce type de Magie et agir pour le bien d’autrui par d’autres procédés (visualisation, envoi de la Force Divine sur une situation ou une personne donnée, etc,).
Différence entre un élémentaire à tâche courte et restreinte et un autre qui aura une tâche de longue durée
Un élémentaire à tâche courte aura une substance moins « nourrie » car la charge de l’Élément par le Mage sera de courte durée ; il se dissoudra donc plus facilement.
À l’inverse, un élémentaire à tâche de longue durée, aura une substance plus forte et sera donc plus résistant au moment de sa dissolution.
Comment être sûr….
On ne peut jamais être sûrs ; à moins d’être un Mage- Adepte, tel que Franz Bardon.
Nous conseillons fortement de ne pas s’exercer à ce genre de créations. L’expérience montre que, dans ce domaine, les étudiants ont une énorme confiance en eux-mêmes. Même si celle-ci, est en général, une qualité, elle devient souvent un défaut en ce qui concerne la Magie, même blanche : ils présument de leurs capacités en raison d’une exaltation naïve, non méchante bien sûr, de leur égo.
V- Gestes des doigts (mudrā)
a) Décrivez une façon dont vous utilisez un mudrā chargé de l'Étape 4 dans la vie quotidienne pour ancrer une qualité élémentaire ou une comment un élève peut-il distinguer une véritable expérience de voyage mental d'une imagination débordante ou d'un rêve éveillé ?
position éthique.
b) Une fois le geste auto-actif, comment évitez-vous une décharge accidentelle ou un déséquilibre ?
c) Pouvez-vous partager votre expérience avec les Gestes des doigts ? Vous ont-ils fait gagner beaucoup de temps ?
La description de Franz Bardon est suffisamment claire : la difficulté réside dans l’intensité de l'apport de la « charge », c’est-à-dire de l'énergie nécessaire à la batterie du rituel. Si vous possédez l'« énergie », il n'est pas si difficile de la diriger et de la relier à un mudrā, un mot ou une courte phrase.
Ce qui est donc difficile à fournir, c'est l’intensité énergétique nécessaire à la batterie : Franz Bardon a donné des conseils pour faciliter ce processus dans ses deux autres ouvrages, « La Pratique de l'Évocation Magique » et « La Clé de la Véritable Kabbale ».
Il ne peut y avoir de décharge accidentelle ou un déséquilibre élémental lié à un manque énergétique dans la mesure où l’intensité de la charge est conséquente et la volonté du Mage, qui a initialement installé le but de cette pratique, est toujours présente et mentalement et psychiquement réitérée.
Oui, ce procédé magique permet de gagner du temps.
VI - Premières Expériences de Déambulation Mentale : L'Étape VIII du CVIM marque le début de la déambulation mentale – la projection de sa conscience vers des lieux ou des sphères lointains, uniquement par le mental.
Aux premiers stades de cette pratique, comment un élève peut-il distinguer une véritable expérience de voyage mental d'une imagination débordante ou d'un rêve éveillé ?
Selon vous, quels sont les premiers repères indiquant qu'une personne réussit à « déambuler » avec son mental (par exemple, des perceptions vérifiables ou une nette sensation de séparation d'avec le corps physique) ?
Pourriez-vous partager des conseils pratiques sur la concentration ou la clarté mentale qui aident à stabiliser cette compétence ? De plus, si un étudiant rencontre des images distrayantes ou fantasmagoriques alors qu'il tente un voyage mental, comment doit-il faire ? Réagir pour maintenir le cap ?
Pour réussir ces expériences il faut avoir maîtrisé les étapes précédentes et cette maîtrise se manifestera par les capacités occultes qui se sont ainsi développées : clairvoyance éthérique, astral et mentale. Celles-ci garantissent une meilleure fiabilité quant aux perceptions lors de voyages mentaux.
Il existe deux sortes de voyage mental
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Le voyage mental ordinaire qui se fait sur les quatre subdivisions inférieures du Plan Mental, les sous-plans de « Kama Manas », le mental inférieur, parmi les sept sous plans composant ce Plan. La conscience du mental inférieur est la conscience de veille d’un humain ordinaire. L’étudiant contacte donc la fréquence à laquelle vibre sa substance mentale sur ces quatre subdivisions denses ; si ses pensées, ses concepts, ses visualisations sont chargées de lourdeur, de violence, etc. les lieux, sur ces subdivisons astrales seront pénibles… il pourra, cependant, facilement s’en dégager, en ouvrant les yeux, mettant fin ainsi à ces expériences. Si, au contraire, ses pensées, ses concepts, ses visualisations sont chargées de lumière, de bienveillance, d’attrait vers la Beauté et le Bien, les lieux, sur ces subdivisons astrales seront agréables et instructives et ceci le mènera peu à peu vers les sou-plans plus élevés du Pan Mental.
Cette conscience habituelle « se travaille » avec les exercices, les rituels, les pratiques spirituelle et ainsi d’être ordinaire, l’étudiant en Occultisme devient-il un humain « en évolution » et acquiert-il une conscience qui s’affine de plus en plus. Le voyage mental que fera l’étudiant s’apparente bien à une errance dans le début de l’expérience pour devenir un procédé de connaissances et de rencontres réelles liées au Plan Mental.
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Le voyage mental « visionnaire » qui se fait sur les trois sous plans supérieurs du Plan Mental, appelées « Bouddhi-Manas ». On pénètre déjà dans « l’antichambre » de l’Akasha, de la Divinité, qu’est le Plan Bouddhique (7 subdivisions aussi) et au dessus. Cette conscience en développement frôle de plus en plus le rayonnement du Principe Akashique de l’individu et ceci permet à ce dernier de réaliser des voyages Bouddhi-mentaux : ceux-ci le mettent réellement en contact avec des Êtres de Lumière, des Maîtres de Sagesse, des Intelligences liées aux Sphères planétaires de notre système solaire (ref. Pratique d’Évocation magique).
Quand la voie entre ce Soi supérieur (Mental Bouddhique) est dégagée (purifiée par les exercices) et atteint le mental inférieur, ou mental concret, la communication consciente, dans la vie quotidienne, de ce Soi supérieur vers le mental de veille de l’étudiant se fait tout naturellement. C’est la Voie de l’Intuition et de la Télépathie. L’étudiant capte télépathiquement les instructions et les enseignements du Maître ou de son propre Soi. C’est le procédé royal de communication. Les informations sont compactées sur ce Mental supérieur et envoyées en un lot (« un dossier compressé ») au mental concret qui « ouvre ce dossier » pour étaler une à une les informations ; il ouvre « les fichiers »…
Enfin, le voyage du mental concret et a fortiori du Mental Bouddhique permet à l’être humain de voyager dans le Temps et dans tout l’Espace, au-delà de notre système solaire, si nous le souhaitons.
Comment distinguer une véritable expérience de voyage mental d'une imagination débordante ou d'un rêve éveillé ?
Même bien développées, les capacités psychiques et mentales ne peuvent éviter des « écueils » lors de ces déambulations mentales, écueils liés à la nature vibratoire de son mental, comme précisé précédemment. Par exemple, le subconscient du magicien peut faire surgir des images liées à ses empreintes karmiques. Il ne saura pas alors distinguer une perception mentale appartenant aux lieux visités des images rejetées de son subconscient.
Pourront aussi surgir du réservoir de ses souvenirs liés à l’incarnation présente des évènements vécus. Dans ce cas, il prendra conscience que ces perceptions soudaines n’ont rien à voir avec ce qui se passe sur les lieux qu’il visite mentalement.
Autre exemple : si nous visitons un monde mental parallèle et recevons des instructions sur des événements terrestres spécifiques à venir, ces événements devront concorder avec ce que nous avons perçu mentalement.
Premiers repères indiquant qu'une personne réussit à « déambuler » avec son mental
Oui, il peut y avoir une sensation d’une sorte d’éloignement du corps physique.
Tout ceci (voyages mentaux) exige, en fait, le développement de l’intuition car seule cette dernière informe à chaque instant sur ce qui se passe, sait trier le vrai de l’illusion etc. Le développement de l’intuition est fondamental pour fouler le Chemin magique.
Conseils pratiques sur la concentration ou la clarté mentale
Reportez-vous aux deux exercices fondamentaux de l’Etape 1. Question-Réponse I.
Comment réagir face à des images distrayantes
Pour avoir conscience que ces images sont distrayantes, c’est-à-dire, qui n’ont rien à voir avec celles du lieu visité, l’intervention instantané de l’intuition est absolument nécessaire ; c’est elle qui génère immédiatement cette prise de conscience et rejette ces images importunes. Sinon, on va errer et tout mélanger.
VII - Comprendre l'Akasha – Le Cinquième Élément Subtil : Bardon décrit l'Akasha (ou « principe de cause ») comme le précurseur subtil des éléments – un principe éthérique omniprésent qui sous-tend tous les effets magiques. Ce concept peut paraître abstrait pour les étudiants de niveau intermédiaire. Comment expliqueriez-vous le rôle de l'Akasha dans la Magie pratique à quelqu'un qui a compris ce que sont les quatre Éléments mais qui commence tout juste à travailler avec ce Cinquième Principe
Recommanderiez-vous des exercices ou des méditations pour s'harmoniser avec l'Akasha, inspirés par la formation du Niveau VI sur la maîtrise de l'Élément Akasha en transe ?
En dehors de ce qui est déjà présenté dans le CVIM. De plus, pourquoi est-il si important de développer une sensibilité à l'Akasha – même s'il ne s'agit que d'une simple perception d'un « espace subtil » ou d'une guidance intuitive – avant de s'engager dans des opérations avancées comme l'évocation véritable ou le travail kabbalistique ?
Véritable perception de l’Akasha
L'Akasha n’est pas une perception d’un « espace subtil », il est notre Vrai Soi, notre Essence Divine, notre véritable Nature, c'est ce que nous sommes réellement. C’est Dieu en nous. Le problème auquel nous sommes confrontés réside dans le fait que notre conscience de veille est si fortement focalisée sur les Plans denses/inférieurs de l'Univers que nous avons tendance à oublier cette Nature Divine. F. Bardon rappelle dans la CDLVK que le contact avec notre Principe Akashique, donc avec la conscience de Dieu en nous, est essentiel pour pratiquer la Magie Divine car Elle se manifeste par l’intuition laquelle guide le Mage à chaque pas.
Exercices recommandés pour s’harmoniser avec l’Akasha
Quand nous comprenons que l’Akasha est la Divinité en nous, notre « part » de Divinité, nous saisissons de fait que toute pratique spirituelle - tous les exercices, les méditations, les rites, etc. - et quel que soient cet ensemble et École ou Tradition, tout mène l’être humain, inexorablement et toujours, vers cette part de la Divinité en lui. Donc, pratiquez et suivez le Chemin qui vous attire le plus, mais pratiquez.
Voilà, pourquoi – pour répondre à votre dernière question- il est si important de développer une sensibilité à l'Akasha car il ne s'agit pas là d'une simple perception d'un « espace subtil ».
Afin de faciliter ce Chemin ascendant, nous recommandons à nouveau la lecture et surtout la pratique délivrée dans l’ouvrage que nous avons édité dans cette intention : « La Pratique Sublime ou comment atteindre l’Éveil en une seule vie ». Ce livre est disponible en français ; nous l’éditerons aussi en anglais.
Niveau avancé
I - Voyage mental. Projection astrale : Pour les praticiens avancés, Bardon distingue l'errance mentale (déplacement de la conscience uniquement par l'esprit) et le voyage astral (séparation délibérée du corps astral et du corps physique). En pratique, en quoi ces deux expériences diffèrent-elles en termes de sensations et de finalité ? Quelles étapes un praticien de l'errance mentale doit-il franchir avant de tenter une projection astrale complète ?
Par exemple, pensez-vous qu'il faille être capable de maintenir une conscience claire et de recueillir des informations précises en étant mentalement à distance, avant d'entreprendre la tâche plus complexe de la libération du corps astral ?
Enfin, pourriez-vous partager vos observations personnelles sur les défis de la projection astrale, comme surmonter la peur lors de la sortie du corps ou du retour en toute sécurité, et comment se préparer à naviguer dans le plan astral de manière responsable ? Il semble que les dangers de la séparation du corps astral puissent surpasser les bénéfices, mis à part le fait de fournir une preuve concrète de l'existence du monde astral ?
Le voyage mental
Précisons que ce type de voyage - que ce soit pour le débutant ou l’étudiant avancé, obéit aux mêmes exigences. Il comprend deux sortes d’expériences :
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Le voyage mental ordinaire qui se fait sur les quatre subdivisions inférieures du Plan Mental. Reportez-vous à notre réponse Niveau intermédiaire-question VI.
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Le voyage mental « visionnaire » qui se fait sur les trois sous plans supérieurs du Plan Mental, appelées « Bouddhi-Manas ». Reportez-vous à notre réponse Niveau intermédiaire-question VI.
Le voyage astral
Le voyage astral requiert une sortie consciente du corps astral, se séparant ainsi du corps physique, bien que toujours relié à ce dernier.1 Trois dangers guettent l’étudiant qui veut expérimenter ce type de voyage :
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Il sera dirigé obligatoirement vers les sous-plans astraux ayant la même fréquence vibratoire que celle de son corps astral. Si ce corps, qui est son psychisme en fait, est d’une substance non purifiée (fréquence basse, donc obscure), il ira vers les sous-plans « désagréables »… et il ne pourra pas fuir cette situation facilement car le Plan Astral, dans toutes ses subdivisions, a une base « Eau/ Air » et il est donc plus difficile de se dégager de cet environnement, ultra magnétique, surtout des sous-plans denses. Il vaut mieux s’assurer de « la luminosité » de son corps astral avant de tenter ce voyage.
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Il faut s’assurer, avant le voyage astral, que le corps physique (avec la partie du corps éthérique incluse) est bien en sécurité, que personne ne viendra perturber ce corps qui sera en état de sommeil. En effet, un choc violent perpétré sur ce corps par une venue inopinée dans la chambre, toute grande perturbation peut engendrer le relâchement de la corde d’argent et provoquer la mort physique.
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Enfin, il y a le risque de prise de possession du corps physique par une entité négative. Des entités du bas astral rôdent toujours partout sur notre planète, sauf dans les lieux occultement/spirituellement protégés car les Forces Obscures sont aux aguets de ce type d’investissement. Il faudra donc, avant de s’aventurer dans un tel voyage, protéger ce lieu par un rituel ou tout procédé spirituel.
Le voyage astral se limite généralement au Plan Astral de la Terre, à l’aspect astral de la Sphère entourant celle-ci, voire aussi celle de la Lune. Au-delà, cela est possible avec tous les risques encourus et sans dépasser le système solaire.
La conclusion est patente : nous déconseillons ce type de voyage.
II - Dans « La Lumière sur le Royaume », le diagramme de l'Arbre de Vie présenté suit la disposition de l'Ordre de Aube Dorée (Golden Dawn), qui diffère de la version plus symétrique et cosmologiquement cohérente de la version présentée par Rawl Clark dans le « Bardon Companions » et décrite dans le Sefer Yetzirah. Nombreux sont ceux qui, dont Rawn Clark, ont remarqué que l'Arbre GRA reflète plus fidèlement la véritable structure métaphysique et l'Ordre divin de l'Univers. Dans ce contexte, y a-t-il une raison particulière au choix de la version de l'Aube Dorée plutôt que de l'Arbre GRA ?
Vous mentionnez également dans votre livre que l'Aube Dorée a reçu l'ordre de fermer ses portes. Puis-je vous demander pour quelle raison ?
Cette affirmation que l'Arbre GRA reflète plus fidèlement la véritable structure métaphysique et l'Ordre Divin de l'Univers est celle de Raw Clark et d’autres étudiants qui adoptent la supposée présentation initiale de l’Univers du Sepher Yetzirah, mais sur quels fondements ? Or, cette appréhension est erronée.
Le Sepher Yetzirah – Le Livre de la Formation
En effet, nous savons que la paternité de ce texte fondateur de la Kabbale Juive, attribué symboliquement à Abraham, revient, avec hésitation, à différents Rabbins : Rabbi Akiva ben Yosef (IIe siècle), Rabbi Eliezer ben Hyrcanos (Ier-IIe siècles), etc.
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C’est, originellement, un texte sans notion de « Séphiroth », ni une présentation en un Arbre
Le texte originel du Sepher Yetzirah ne présente pas l’Univers avec les Séphiroh dénommées Kether, Hokmah, Binah, etc. comme nous les connaissons depuis le Moyen-Âge à nos jours. Il le présente comme étant « 10 Principes vides de la Création » en liaison avec la succession de l’Emergence des Éléments (1. Esprit du Dieu vivant => 2. Air issu de l’Esprit => 3. Eau issue de l’Air => etc. puis les 6 directions de l’espace) ; c’est un schéma avec des traits et non un Arbre.
Du IIe au IVe siècles, les mots « Séphira » (singulier) et « Séphiroth » (pluriel) émergent mais des Noms (Kether etc.) ne leur sont pas encore attribués. Jusqu’au XIIe siècle, le schéma de l’Arbre n’existe pas.
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Aux XIIe/XIIIe siècle (1100.1200), les Noms et l’Arbre séphirothique naissent dans le Sepher ha Bahir, Le livre de la Clarté. Nous le devons aux travaux sur le Sepher Yetzirah effectués par le Cercle Kabbalistique de Provence, qui nomma et agença les Séphiroth sous la forme de l’Arbre que nous connaissons. Cet ensemble fut repris depuis lors par tous les Kabbalistes ; l’Arbre présenté avec la succession des Séphiroth par le Sepher ha Bahir est celui que présente aussi l’Ordre Hermétique de l’Aube dorée (La Golden Dawn) et qui est présenté également dans « La Lumière sur le Royaume ».
Par conséquent, les fondements originels de la Kabbale, issus du véritable Sepher Yetzirah, « reflétent plus fidèlement la véritable structure métaphysique et l'Ordre divin de l'Univers » ; ils sont exposés dans le Sepher ha Bahir, et ne relèvent pas de l’Arbre GRA.
L’Arbre kabbalistique GRA
On attribue à tort l’Arbre dit GRA (Gaon Rabbénou Eliyahu) au célèbre Gaon de Vilna (XVIIIe siècle) car il apparaît que cet Arbre est d’une construction ultérieure. On y voit la Séphira (6) Tiphéret prendre position avant les Sephitoth 4 (Chesed) et 5 (Guerurah) et la Séphira Yesod (9) prendre position avant les Séphiroth 7 (Netzah) et 8 (Hod). Makhut (10) est à sa place.
Cet ordonnancement séphirothique suit un concept différend de l’Univers qui fut rejeté par de nombreux kabbalistes des XIXe et XXe siècles qui connaissaient aussi bien la genèse de la Kabbale que l’efficience de celle-ci démontrée par une pratique séculaire.
Un Arbre séphirothique, tel que révélé dans le Sepher ha Bahir suite à l’étude des Kabbalistes du Cercle de Provence, a été dessiné par un Kabbaliste en 1884 en le présentant comme une rectification de l’Arbre GRA.
On y voit la Sphère de Daath bien représentée ; celle-ci fut plus tard « suggérée » et non écrite car elle représente un « gouffre de tourbillon des Éléments, s’organisant en vue de procéder à l’émergence de la Création » et non une Séphira en soi2. La Création se révèle dans la Séphira Chesed, le 4, le Quaternaire, qui la contient, c’est-à-dire le reste des Séphiroth (de 5 à 10), le tout, couronné par le Ternaire créateur, « Dieu Manifesté » (Kether, Chokmah, Binah).3 Notons aussi que dès la fin du XVe siècle, Pic de la Mirandole présente aussi l’Arbre sephirothique tel que nous le connaissons (Golden Dawn, « La lumière.. ; », sans Daath.
Ordre de fermer l’Ordre Hermétique de l'Aube Dorée
Un des fondateurs de L’Ordre Hermétique de l'Aube Dorée et qui en resta le dirigeant fut Samuel Liddell Mathers (il ajouta à son nom celui de Mac Gregor)-(1854 – 1918). Cet Ordre connut une grande renommée en raison de la qualité de nombreux de ses membres mais aussi des revers dus aux vicissitudes humaines.
La rumeur veut qu’il reçût l’ordre des Maîtres de Sagesse, résidant au Tibet, de fermer la Golden Dawn au début du XXe siècle. Nous n’avons pas de précisions sur la date exacte ; toutefois, eu égard aux troubles que connut l’Ordre en raison de déviances (magie noire) perpétrées par certains de ses membres, cet ordre paraît justifié.
III - La concentration sur le centre de gravité : Bardon propose un exercice où l'étudiant apprend à s'identifier au centre (point profond) des objets et, par conséquent, à son propre être. Cette technique de déplacement de la conscience vers un « centre profond » est subtile, mais réputée pour libérer des perceptions profondes. Comment la maîtrise de la concentration du point profond contribue-t-elle à ses capacités magiques à un niveau avancé ?
De quelle manière la pratique de cet exercice a-t-elle influencé votre développement personnel ? Par exemple, a-t-elle renforcé votre sentiment d'unité avec les objets ou les êtres vivants, ou amélioré votre capacité à entrer en transe ou en état akashique ?
Pour ceux qui ont des difficultés avec cette pratique, quelles méthodes peuvent les aider (comme utiliser d'abord des objets géométriques simples ou se visualiser aussi minuscule qu'un atome à la hauteur de l'objet) pour finalement atteindre une immersion complète dans le point de profondeur ?
Avec une taille aussi réduite, nous pourrions travailler avec le point de profondeur d'un liquide ou d'un gaz, ou une idée, n'est-ce pas ?
La concentration du point profond
Le centre de gravité est un vortex, plus précisément un portail entre plusieurs Dimensions. En focalisant la conscience sur le centre de la profondeur, la conscience bascule immédiatement à travers ce portail : nous avons ainsi une perception de différents Plans ou Dimensions, selon nos capacités ; nous pouvons aussi nous approcher de la Transe Akashique.
Il faut se rappeler que notre conscience est exactement là où se trouve notre attention. Les obstacles à ces pérégrinations à partir de ce point profond réside dans l'impureté de notre triple structure (physique/éthérique, astrale et bas-mentale). Ces freins nous incitent à procéder à la purification de nos corps (physique et subtils).
De quelle manière la pratique de cet exercice a-t-elle influencé votre développement personnel ?
Les résultats de cette pratique diffèrent selon la structure subtile de chaque étudiant. Décrire ici ces résultats personnels ne sera d’aucune utilité en raison de cette différence.
Méthodes permettant la réussite de cet exercice
Ce qui vient d’être précisé : la purifica tion de nos véhicules et une concentration bien exercée.
Travailler en profondeur de tout…
Oui, dans l’infiniment petit comme dans l’infiniment grand.
IV - Contacter les êtres spirituels (Évocation) : Dans la PEM, Bardon propose un guide méticuleux sur l'Évocation – la conjuration d'entités allant des êtres élémentaires aux Intelligences planétaires olympiques. Du point de vue d'un praticien avancé, quelles sont les préparations les plus importantes avant de tenter le contact spirituel décrit par Bardon ? Nous savons qu'il insiste sur le développement des sens astraux (clairvoyance, clairaudience, etc.) et une personnalité équilibrée comme prérequis.
Au-delà de cela, quelle est l'importance d'établir son autorité et sa relation avec la Divine Providence avant d'invoquer un esprit ?
Avez-vous observé des idées fausses chez les étudiants – par exemple, se concentrer trop sur des outils rituels élaborés ou des sceaux et pas assez sur la connexion intérieure – contre lesquelles vous souhaiteriez les mettre en garde ?
Enfin, pourriez-vous nous parler de l'attitude à adopter pendant l'Évocation afin de favoriser une communication respectueuse, sûre et constructive avec l'être (par exemple, équilibrer la confiance avec l'humilité, et ne jamais évoquer par curiosité ou par cupidité) ?
Il convient de rappeler qu’avant d’entreprendre une Évocation magique, l’étudiant doit avoir atteint et terminé avec succès tous les Degrés jusqu’au Degré VIII inclus du CVIM.
Ce qui suit répond à toutes vos questions car c’est le fondement de tout Chemin spirituel en général et de la pratique de la Magie en particulier. Il s’agit de l’éthique, de la volonté d’œuvrer au bien de tous, et de nourrir une compassion envers tous les êtres.
Ceci contribue à intensifier le Lien avec la Divine Providence, favorisant ainsi l’action de notre Principe Akashique sur notre personnalité humaine. Sans ce contact, créant la Présence Divine continuellement dans notre vie, rien de bon ne pourra être accompli, notamment en Magie. C’est ce qui nous donnera de l’autorité face aux Intelligences et à toutes sortes d’entités auxquelles nous auront à faire.
Ceci est le passeport pour toute communication sécurisée avec toutes les Entités positives et la protection instantanée face aux entités négatives. C’est à la fois la force et le bouclier.
Que ce soit pour une Évocation mentale ou physique, il faut - vous le précisez vous-mêmes - avoir développé ses capacités psychique (clairvoyances et clairaudience physiques/éthériques, astrales et mentale). Ceci est garant de la sécurité du Mage car :
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pour une Évocation mentale, il aura un plus grand contrôle sur la communication avec l’Intelligence contactée ;
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pour une Évocation physique, il verra et entendra vraiment ce qui se passe dans la pèce, comment est l’Entité devant son cercle ; quelle fréquence se dégage de celle-ci, etc
Précisons que plus nous avançons sur le Chemin de la Perfection, plus notre Magie devient « structurelle » et plus l’Univers répond à nos demandes. Ainsi, les Entités positives tendront-elles naturellement à nous aider et les négatives à s’éloigner. Notre attitude sera donc amicale et respectueuse envers les Intelligences ou Entités contactées ; nous veillerons, en conséquence, à ne pas les déranger pour assouvir notre curiosité mais pour réellement leur demander un enseignement ou un aide pour nous-mêmes ou pour autrui, sans oublier de les remercier.
V - Les Royaumes Élémentaires et Passage à la Suite : Selon vous, combien de temps faut-il consacrer aux Royaumes Élémentaux à la fin du CVIM ?
On pourrait arguer qu'une vie entière ne suffirait pas pour chacun des royaumes, et les connaissances acquises auprès de leurs habitants, comme l'a dit Bardon, pourraient remplir des volumes entiers. Combien de temps faut-il avant qu'un étudiant passe au PME/CDLK ?
Pourriez-vous partager vos expériences avec les Maîtres Élémentaires ?
On pourrait citer d'innombrables anecdotes, mais cela serait inutile car d’une part les expériences sont personnelles et d’autres part le fait de parler de celles-ci affaiblit l’énergie psychique du Mage : souvent les expériences pourront cesser pendant quelques temps. C’est pourquoi il est recommandé de les taire.
Par ailleurs, le temps nécessaire à une connaissance exhaustive des Royaumes Élémentaux dépend, précisons-le encore une fois, de la structure du Mage : plus il purifie celle-ci, plus il est en symbiose avec son Principe Akashique et plus ses capacités occultes sont développées, plus il aura d’expériences avec les Esprits des Éléments ; ses contacts avec ces derniers seront d’une telle facilité et d’une spontanéité si insoupçonnée que ces Esprits viendront souvent d’eux-mêmes pour l’aider dans quelque activité ou lui donner des informations utiles.
VI - Maîtriser les fluides électriques et magnétiques : Dans les dernières étapes du CVIM et tout au long des Enseignements de Bardon, l'étudiant rencontre les deux forces primordiales : le fluide électrique (expansif, ardent, actif) et le fluide magnétique (contractif, aqueux, passif). Comment avez-vous abordé le développement de la conscience de ces forces polaires dans votre propre pratique ?
Pour une personne à un stade avancé, quels exercices ou indications suggéreriez-vous pour évaluer sa maîtrise des fluides électriques et magnétiques (par exemple, générer de la chaleur/du froid tangible, ou influencer des objets/organismes via ces énergies) ?
Bardon évoque des applications formidables une fois ces forces maîtrisées, de la guérison avec un condensateur de fluide électromagnétique à la recharge de talismans. Selon vous, quelles sont les méthodes éthiques et efficaces pour appliquer les fluides électriques et magnétiques en magie avancée ? De plus, comment maintenir l'équilibre en travaillant avec eux afin d'éviter de se « charger » ou de basculer vers une polarité au quotidien ?
Expliquer des démarches personnelles est inutile, précisons-le encore, dans la mesure où chacun entreprend ce Chemin avec une nature différente d’autrui. On pourrait répondre en disant que ce fut simplement en suivant les instructions de Franz Bardon.
En ce qui concerne les exercices à suggérer pour évaluer la maîtrise des fluides électriques et magnétiques, vous répondez excellement vous-même : en générant de la chaleur/du froid tangible, en influençant des objets et des organismes via ces énergies.
Enfin, l’usage d’un condensateur fluidique est très opportun dans des actions magiques, notamment dans l’élaboration de Talismans. L’équilibre dans l’usage des fluides se fait en observant le nombres d’utilisation de chaque fluide.
VII Kabbale et pouvoir du Verbe – Usage éthique des Noms Divins : KTQ enseigne l'utilisation du langage cosmique créatif – l'intonation de lettres et de formules pouvant influencer la réalité sur les plans mental, astral et physique. Avec un pouvoir aussi immense à sa disposition, quelles sont, selon vous, les responsabilités éthiques d'un kabbaliste ?
Bardon écrit que lorsqu'un kabbaliste crée des causes dans l'Akasha par un mot de pouvoir, « la cause et l'effet ne sont plus soumis au destin, mais exclusivement à la Providence Divine Suprême », et un Adepte « ne l'utilisera jamais pour de simples avantages personnels », mais servira une volonté supérieure. »
Comment un praticien peut-il s'assurer de rester en phase avec la Providence Divine lorsqu'il travaille avec le mot créateur ?
Par exemple, recommandez-vous des auto-évaluations, des méditations ou des prières spécifiques avant et après les opérations kabbalistiques pour maîtriser son ego ?
Et d'un point de vue pratique, comment un étudiant avancé doit-il se préparer (mentalement, moralement et spirituellement) avant même de tenter de prononcer une formule de KTQ, afin que les résultats soient harmonieux et conformes à la Loi Cosmique ?
Au niveau que doit avoir atteint le Mage pour se lancer dans la pratique de « La Clé de la Véritable Kabbale » toutes ces questions ont leur réponse : le niveau du Mage pare à tous les dangers.
Le Mage ne pourra donc en aucun nuire à quiconque et il ne lui viendrait même pas à l’idée d’user égoïstement des Clés.
Quant à ce qui concerne le fait de créer dans l’Akasha, il sait ce qu’il peut créer et ne pas créer afin que cette action soit conforme à la Loi Cosmique et ne vienne donc pas perturber les karmas des êtres qui y sont impliqués. Ce savoir lui est acquis par le long processus de développement qui lui a permis d’approcher les «lignes de temps » relatives au destin des êtres et, en conséquence, de ne pas les altérer ni, a fortiori, de propager une sorte de chaos.
Compte-tenu de ce qu’i est devenu grâce à son parcours depuis le degré I du CVIM, le fait de savoir « s’il est en phase » avec la Divine Providence » ne se présente pas à lui : il est toujours en contact avec Elle et ses actes sont toujours en accord avec la Volonté Divine.
Pas de prières spécifiques, etc. après les opérations kabbalistiques pour « maîtriser l’égo » car à ce stade de développement du Mage -stade qui lui permet d’approcher de la Sainte Kabbale- l’égo a largement été élimé.
VIII - Note de bas de page ERJ numero page 213: sept sous-plans et Adeptes Parfaits
En réponse aux notes de bas de page concernant la formule ERJ dans CDLVK, il est dit que les sept plans mentionnés sont en réalité les sept sous-plans de la réalité physico-éthérique auxquels nous sommes liés jusqu'à ce que nous devenions un Adepte Parfait. Les sept sous-plans / 70 qualités sont-ils disposés comme une « échelle de Jacob » (sous-plans analogues et entrecroisés) ou sont-ils entièrement linéaires ?
Les Plans et leurs subdivisons septénaire s’imbriquent, s’interpénètrent. Ils se distinguent par leur fréquence respective. Les imaginer comme s’étageant sur une échelle de Jacob, ou suivant une ligne, est faux. Par pédagogie, ils sont présentés comme se posant l’un sur l’autre, du bas jusqu’en haut. La note de bas de page explique donc que nous évoluons actuellement dans la zone spatio-temporelle la plus matérielle de l'Univers Manifesté.
IX - Qu'est-ce qui distingue un Adepte d'un « Adepte Parfait » ?
Dans le lexique de l’Ésotérisme, le mot « Adepte », avec un « A » majuscule désigne un Maître de Sagesse, un « Bouddha », un être ayant transcendé sa nature humaine et ayant réalisé l’État de la Conscience Ultime. Par conséquent il n’y a pas de demi-mesure dans l’Adeptat, « distinguant un Adepte d’un Adepte parfait ».
Ce mot, écrit avec un « a » minuscule désigne celui ou celle qui adhère à une philosophie ou religion donnée.
X - Pour les jours où vous ne pouvez pas pratiquer les exercices de Bardon, existe-t-il une méditation ou une pratique unique qui puisse les remplacer ?
L’exercice du Vide mental qui conduit l’étudiant à « gouter » la Présence Sublime du Divin en lui-même et, toujours, la « conscience au présent ».
XI - Comment votre relation à Dieu et votre compréhension de Lui ont-elles évolué au fil des années de formation ?
La réponse serait inutile dans la mesure où le cheminement dépend, comme cela été déjà précisé, de la structure initiale de chacun (e). La compréhension et la relation avec le Divin sont des expériences personnelles et souvent indicibles -ou formulables avec des mots humains- même à soi-même.
XII - Comment avez-vous débuté votre pratique magique ? Qu'est-ce qui vous a conduit aux travaux de Franz Bardon et le résultat de ces travaux a-t-il répondu à vos attentes ?
La première question est personnelle ; donc nous ne pouvons vous répondre.
Pour la deuxième question : quiconque aborde le Chemin de la Théurgie (Magie Blanche) se trouve face à face avec ce Grand Mage, Franz Bardon.
Enfin, pour la troisième question : s’il n’y avait pas eu de résultats satisfaisants, les œuvres de Bardon auraient-elles été traduites en français et divulguées dans cette langue ?
XIII - Nous étudions souvent la description des êtres élémentaires et des êtres de PEM. La description de Franz Bardon correspond-elle à vos expériences personnelles avec ces êtres ?
Franz Bardon explique que les esprits sont une « énergie/signature » : la façon dont nous les percevons, ou leur forme, est liée à leurs capacités et à leurs qualités.
Un Indien de Bangalore verra probablement un esprit à l'apparence indienne, tandis qu'un magicien danois verra peut-être un esprit aux cheveux blonds, mais il s'agira du même esprit : les symboles qui décrivent les qualités, l'origine de l'esprit, sa positivité ou non, tout cela sera présenté aux deux magiciens à travers le prisme de leur symbolisme culturel respectif.
XIV -Pensez-vous que l'Évocation physique soit une bonne utilisation du temps du magicien, ou devrait-il consacrer la majeure partie de son temps à explorer mentalement la sphère des êtres plutôt que de les y amener ou de les y inviter ?
Selon notre expérience, il vaut mieux solliciter mentalement les Intelligences des Sphères décrites par Franz Bardon que de les évoquer sur le Plan Physique. Elles nous instruiront sur différentes techniques magiques et accompliront volontiers un travail demandé (aide pour soi-même et pour autrui).
Quant à l’utilisation du temps de notre vie, il vaut mieux, selon nous, poursuivre quotidiennement la purification de notre structure subtile car sans celle-ci aucun progrès ne sera possible. De plus, outre l’examen quotidien de sa conscience, de ses défauts et de ses qualités, des bonnes pensées et sentiments à entretenir envers tous les êtres, il faudra revenir toujours au Vide mental et à la « conscience au présent » car ces deux pratiques -jointes à celles mentionnées – sont celles qui mènent à la Conscience Ultime. Une fois celle-ci acquise, tout devient possible, sans rite, sans tenue, sans bougie… Pour agir alors pour soi-même et le bien de tous les êtres, il suffira de la pensée et du sentiment lié à cette dernière, et ce, dans tout l’espace et le temps. C’est la véritable Magie, la Magie Structurelle.
XV La découverte de Stejnar concernant les noms des esprits et l'utilisation d'un chiffrement a fait couler beaucoup d'encre. http://abardoncompanion.de/Stejnar.html Qu'en pensez-vous ?
Les Intelligences solaires sont extrêmement difficiles à cerner et il est logique d'en voiler légèrement les noms : selon nous, Franz Bardon a utilisé la combinaison que vous évoquez afin de protéger les lecteurs et les disciples.
Un magicien expérimenté peut voir les Entités et leur poser des questions, exactement comme on demande son chemin dans la rue : ainsi, ce magicien peut-il simplement demander à l'Entité de confirmer son nom, s’il doute des noms donnés par Franz Bardon.
On découvrira alors que le problème est résolu plus vite qu'on ne le pensait. Là encore, la capacité d'invoquer ou de contacter les Intelligences est liée à la pureté de notre structure. Ainsi, lorsque nous serons enfin prêts à les évoquer, la réponse à cette question sera-t-elle évidente.

1 La sortie en corps astral s’accompagne de la sortie d’une partie du double éthérique ; l’autre partie de ce dernier demeure dans le corps physique, bien accrochée à celui-ci par « la corde d’argent » laquelle s’ancre dans le cœur éthérique. Si cette corde se détache du cœur, c’est le début de la mort.
2 Quand on présente dans l’Arbre Daath comme une Séphira, on obtient 3 Quaternaires, c’est-à-dire 12 Centres de Force lesquels se résument au Ternaire initial de l’expression de la Vie (12 =1+3.)
3 Quoique la « véritable » Manifestation Divine » commence par « le frémissement » de Manifestation dans le Grand Souflle que la Kabbale nomme les « Trois Voiles » : Ain, Ain Soph et Ain Soph Aour. De ce dernier jaillit la Lumière qui va créer et déferler sur tout l’Univers lequel devient « Dieu Manifesté ».
