- Introduction
- Diffusion de la Tradition Ésotérique dans l’Empire Romain : un tournant décisif
- Diffusion de la Tradition Ésotérique en Occident
La Connaissance Sacrée (Voir Contenu de la Tradition Ésotérique 3-2-2) que véhiculait la Tradition Ésotérique ne pouvait être appréhendée que de manière individuelle car chaque être humain devait en étudier les aspects théoriques mais aussi et surtout avait à affronter « la pratique » qui consistait à une purification de sa propre nature humaine (animale, passionnelle, etc.) extrêmement rigoureuse afin de pouvoir faire l’expérience du « Divin » en soi-même.
À cette démarche, toute individuelle, s’offrait encore en Grèce l’accès aux Mystères mais à elle aussi s’opposa toujours la mentalité antique (grecque et surtout romaine) pour laquelle le Culte était affaire d’État, donc de la Collectivité qui assistait au Culte rendu à tel Dieu et que célébraient les Prêtres d’un Collège particulier ; en ce qui concernait la famille, le «père » » était Prêtre en son foyer en célébrant le Culte des Ancêtres.
Il s’avérait donc que toute quête spirituelle personnelle pouvait être poursuivie en Grèce - et elle avait un sens pour les Grecs instruits – par la participation aux Mystères mais pour les Romains, généralement peu portés vers la Métaphysique, elle n’était possible que par l’adhésion aux Cultes à Mystères Grecs et Orientaux introduits peu à peu à Rome. Même si les Romains assirent la fondation de leur Cité et de tous leurs codes sociaux sur la Science Occulte héritée pour partie des Étrusques, ils gardaient - le peuple du moins – de ce Savoir une approche qui, éloignée dans le temps de ses sources, se tournait en pratiques superstitieuses. Cette compréhension toute rigide de la Religion faisait donc du Prêtre romain le seul habilité à être l’interlocuteur des Dieux, laissant tous ceux qui n’avaient accès au Sacerdoce – c’est-à-dire presque toute la population, « citoyens » inclus – hors de cette portée.
Lorsque le Christianisme s’installa progressivement dans l’Empire Romain et que la ville de Rome devint le siège du Souverain « Pontife » (ce mot même, venant du latin « Pontifex », signe le caractère romain de cette installation), il se moula dans la mentalité même de la Religion Romaine ; il continua donc à exclure toute la population du « dialogue » avec Dieu, ne donnant ce pouvoir qu’aux membres de la nouvelle caste sacerdotale qu’il érigeait. Cette dernière, par glissement, se donna le pouvoir de gouverner les Âmes déterminant ce qui était « bien » et « mal » et en se dotant de la force pour faire appliquer ses diktats (excommunication, tortures, mise à mort…). Ce comportement totalitaire eut, en sus du caractère collectif de la nouvelle Religion, des conséquences des plus pernicieuses sur le développement de la Civilisation de l’Occident.
Il devient clair pourquoi toute recherche spirituelle individuelle était très mal considérée par l’Église Romaine (et l’est toujours : il faut se mettre sous la tutelle de « son » confesseur, de son « directeur de conscience », etc. sinon on frôle aussi l’Hérésie…) et pourquoi de nombreux téméraires risquèrent de peu l’ostracisme de l’Hérésie avant de recevoir des Autorités pontificales la légitimité de leur quête (Saint François d’Assise, par exemple).
Quant à l’Orient (l’Inde et l’Asie en général), ce type de démarche n’était conçu que par ce qu’elle implique vraiment : son caractère individuelle ; non seulement elle a donc toujours été perçue comme telle mais elle incluait aussi dans cette conception l’existence d’un Maître, d’un Gourou, auquel se liait celui qui entreprenait ce Chemin personnel ; mieux : ce Maître pouvait n’avoir aucun lien avec la caste sacerdotale de la Religion « officielle » (Hindouïsme puis Bouddhisme Exotérique). En ce qui concerne « les pratiques », issues de la Tradition Ésotérique, elles ne choquaient personne, l’habitude de la présence ouverte des Chamanes et des Exorciseurs (dont font fonction des Brahamanes) faisant de ceux- ci des participants à part entière à la vie de la collectivité.
Lorsque l’on se penche donc sur la Diffusion de la Tradition Ésotérique, il convient de se souvenir de cette divergence de mentalité entre l’Orient et ce qui devint – suite à l’Empire Romain d’Occident, « l’Occident », divergence aux conséquences si terribles pour les hommes et les femmes qui peuplèrent ce dernier depuis près de deux millénaires….
Issue de l’Atlantide puis du Nord de l’Inde1, des centaines de milliers d’années avant J.-C., puis transmise à l’Égypte, à la Chaldée, et, comparativement de façon plus récente, en Grèce, la Connaissance des Lois Universelles régissant l’Univers (le Macrocosme) et l’homme (le Microcosme) ainsi que la mise en œuvre de celles-ci (donc les pratiques liées à l’ascèse fondant l’évolution harmonieuse de l’être – Voir Théurgie-Magie Divine (1) était dispensée dans des Temples auxquels pouvaient accéder tout homme et toute femme instruits et dont l’éthique intègre était solidement éprouvée.
Cette divulgation avait lieu au sein de groupes restreints lesquels formaient la Hiérarchie des Écoles de Mystères ou Temples Initiatiques. La majorité de l'humanité, quant à elle, ne s'attachait, ainsi que nous l'avons déjà souligné, (voir Tradition Ésotérique et Religions 3-2-4) qu'aux expressions allégoriques des Lois Universelles que sont les Religions, c’est-à-dire les « Cultes officiels » que chaque ethnie célébrait de manière tout à fait ouverte aux grandes masses et que l’on réunit actuellement sous l’étiquette de « Paganisme ». Aussi ces Cultes « païens » furent-ils le canal le plus visible et le plus tangible de ce que fut autrefois ce Savoir Saint derrière lesquels se cachait ce dernier.
Ces Temples fonctionnèrent pleinement dans les temps très lointains et pendant des milliers d’années, en Inde, en Perse, dans l'Ancienne Égypte et encore dans la Grèce Antique, et ils transmirent l'Enseignement des Réalités Universelles.
Toutefois, cette Connaissance Antique s'occulta de plus en plus car son fondement le plus efficace, la Théurgie (1), constituait un instrument de destruction aux mains d'hommes à l'éthique peu sûre qui avaient eu accès à ce Savoir Sacré (ce pouvait être la caste des prêtres elle-même).
Ainsi dès le IV° siècle av. J.C., l'accès à cet Enseignement dans les Temples d'Égypte devint-il de plus en plus difficile (le Temple d'Héliopolis continua d'officier discrètement jusqu'à ce que Théodose 1er, en 389 de notre ère, ordonnât la fermeture de tous les Sanctuaires de la vallée du Nil). Il perdurait, certes, et d'illustres Philosophes Grecs purent s'y faire initier bien après ce retrait officiel mais cette Quête était devenue plus ardue et, au V° siècle avant J.C., même en Grèce, les Grands Mystères, Écoles de Sagesse secrètes, étaient déjà tombés en désuétude. Il en était de même des Écoles de Sagesse Chaldéennes qui continuaient à diffuser l'Enseignement de façon plus que secrète.2
C’était donc cette Doctrine Hermétique ou Doctrine Secrète que Pythagore de Samos divulguait à Crotone au VIème siècle avant J.-C. et dont Platon, qui avait beaucoup appris en Égypte3, révélera un siècle et demi plus tard les aspects essentiellement philosophiques. Ceux-ci recelaient notamment le concept de la Triple Nature Divine dont se sont emparés les Pères de l’Église, près de huit siècles plus tard, afin d’asseoir le Dogme de la Sainte Trinité. À Alexandrie d’ailleurs, un siècle avant J.-C., les Juifs divulguèrent un traité de Philosophie contenant les préceptes de l’École Platonicienne. Cet ouvrage devint pourtant, pour les Pères, “le Livre de Sagesse de Salomon” dont aucun original en hébreu ne fut jamais trouvé.
Toutefois, à la fin du IIème siècle de notre ère, la Tradition Ésotérique commençait à se restructurer en Occident. Elle était diffusée à Athènes et à Alexandrie où, Ammonios Saccas, abordait dans ses cours, sous le nom de “Théosophie Éclectique”, (Voir Le mot « Théosophie » : ses origines néoplatoniciennes 5-1-1-1-1) aussi bien la Cosmogénèse (Étude de l’Essence Divine infinie de l’Univers, Se manifestant par des Mondes: Mathématiques, Astronomie, etc.), l’Anthropogénèse (Étude l’homme en tant qu’aspect de l’Âme Universelle) et la Théurgie. Ce dernier ou troisième aspect de l’Enseignement, ainsi que l’appréhension exhaustive des deux précédents, était confidentiel. Cependant, la Théurgie (1), en raison de la confusion qui en était faite avec la sorcellerie, fut rejetée, dans un premier temps, par les disciples - mêmes d’Ammonios (Plotin, et le successeur de ce dernier, Porphyre); puis ceux-ci l’adoptèrent —mais jamais officiellement— à la suite de leur propre Initiation et du brillant exposé de Jamblique dans son “De Mysteriis” sur cette Science Divine.
Une diffusion plus ouverte du Contenu de la Tradition Ésotérique (3-2-2), fondée sur les Enseignements “exotériques” de Platon, se fit au IIIème siècle de notre ère et donna naissance à l’École “Néoplatonicienne”. Les textes et discours officiels de ces auteurs se référaient à l’aspect purement philosophique car les pratiques devant mener à l’extase —dont la “Catharsis” (purification) par la Théurgie— n’étaient pas divulguées.
Un siècle après, à la fin du IVème siècle, les Pères de l’Église se résolurent à détruire le Platonisme et, dans ce contexte général d’ignorance violente, “la théorie de la persécution fut établie par Théodose dont les saints de l’Église ont loué la justice et la pitié.”4
C’était donc cette Connaissance véhiculée par la Tradition Ésotérique, cette Doctrine Hermétique, qu’enseignait, en partie, publiquement, Hypatie dont l’horrible meurtre en mars 415 mit fin à la protection dont bénéficiaient les Adeptes de l’École Néoplatonicienne d’Alexandrie en raison de l’heureuse influence qu’avait exercé la jeune femme sur Orestes, Préfet d’Égypte et résidant dans cette ville. Déjà, en 3915, le Sérapeum, “fille” de la Bibliothèque d’Alexandrie, qui contenait de précieux témoignages de la Connaissance, avait été mis en pièces et les parchemins jetés au feu6. Une horde de fanatiques avait tout saccagé, pendant que Théophile, son Évêque, “excitait l’assistance”7... La mort d’Hypatie reste donc le symbole du tournant décisif qui s’opéra au Veme siècle de notre ère quant à l’évolution ultérieure des peuples du Moyen-Orient et d’Occident.
Cette destruction, “dont les chefs spirituels de l’Église dirigeaient ou plutôt excitaient la furie”8, substitua au “Connais-toi toi-même et tu connaîtras l’Univers et les Dieux”, la devise qui allait gouverner les esprits jusqu’aux premiers pas de la Science Moderne: “Crois, sans chercher à savoir”. Étaient ainsi évitées des investigations très dérangeantes sur l’origine non seulement de certains dogmes du Christianisme mais aussi des Sacrements et du Cérémonial Théurgique de ce dernier.
En effet, en 312 de notre ère, par l’Édit de Milan, l’Empereur Constantin 1er non seulement fit cesser toutes les persécutions à l’égard des Chrétiens – ce qui fut un bien en soi – mais donna implicitement au Christianisme les prérogatives d’une religion d’État. À partir de ce moment là, la Tradition Ésotérique, enseignée encore furtivement par les Mystères et voilée –mais présente – dans les Cultes religieux non chrétiens de l’époque, commença à subir les assauts qui allaient la mener à sa totale disparition de l’Empire Romain d’Occident (c’est-à-dire de ce qui forme pratiquement l’Europe actuelle) et de l’Empire Romain d’Orient (la Grèce, une partie de l’Asie Mineure, l’Égypte et l’Afrique du Nord). Cette obscuration fut parachevée par les Édits de Théodose 1er qui ordonna en 389 la fermeture des sanctuaires de la vallée du Nil et qui interdit rigoureusement en 392 tous les Cultes anciens.
Cependant, dès le II° siècle de notre ère, malgré la tentative de résurgence avec Ammonios Saccas de l'École d'Alexandrie, tous les manuscrits les plus secrets relatifs à cette Sainte Sagesse furent discrètement acheminés en Orient, au Nord de l'Inde qui les préserva.
En effet, la Tradition Ésotérique vivace déjà dans les Écoles secrètes Védiques, au Nord de l’Inde, bénéficia de l’apport de ces manuscrits. Elle se concentra, à partir du VIIème siècle, au Tibet qui détenait depuis des millénaires le Fonds des Annales Occultes de notre Planète. Le Tibet allait préserver ainsi, dans le silence de ses Monastères inaccessibles - les Mathams - la Mémoire humaine.
Ainsi donc, lorsque Théodose 1er commença à prendre des mesures totalitaires à l'encontre des Religions anciennes, frappant mortellement la Tradition, celle-ci, pour ce qui était de ses écrits essentiels en provenance du bassin méditerranéen, était mêlée à l’ancien fonds Indo-Tibétain et préservée dans le lointain Orient.
La Connaissance de l’Univers et de l’Homme que véhiculait la Tradition Ésotérique (voir Contenu de la Tradition Ésotérique 3-2-2) était divulguée aux grandes masses sous sa forme allégorique, c’est-à-dire sous l’aspect d’une « Religion » (voir Tradition Ésotérique et Religions 3-2-4). Celle-ci se manifestait par les « Cultes officiels » que chaque ethnie célébrait de manière tout à fait ouverte et que l’on réunit actuellement sous l’étiquette de « Paganisme ». Aussi ces Cultes « païens » furent-ils le canal le plus visible et le plus tangible de ce que fut autrefois ce Savoir Saint derrière lesquels se cachait ce dernier.
Lorsque l’Édit de Milan que prit l’Empereur Constantin 1er fit cesser toutes les persécutions à l’égard des Chrétiens – ce qui fut un bien en soi – et donna implicitement au Christianisme les prérogatives d’une Religion d’État, la Tradition Ésotérique, qui pouvait encore être décryptée dans les Mystères, secrets mais toujours en existants, vit s’abattre le coup qui allait la mener à sa disparition de l’Orient méditerranéen et de l’Occident romain.
À partir de cette triste époque, Ordres et Mouvements Philosophiques, dispensateurs de la Lumière de la Connaissance, survécurent dans le plus grand secret. La mise à mort de cette liberté était déjà patente dans les Édits de Théodose, mais l'état d'esprit qui consiste à condamner tout système tendant à former la pensée et le raisonnement, système qu'illustrèrent avec génie les Anciens Grecs, se précisa pour devenir un couperet inévitable dans les Édits de Justinien 1er, Empereur de Byzance, pris entre 529 et 532, supprimant « la liberté de conscience » et fermant l'École Néoplatonicienne d'Athènes.
Éclatée, la Connaissance se referma dans le secret d'une École Néoplatonicienne, loin des menaces de Constantinople et des foudres papales, sur la frontière de la Perse, au delà de l'Euphrate, à Carrhae et, jusqu'à l'arrivée brutale des Turcs Seldjoukides, au XI° siècle, elle fut dispensée en paix dans ces lieux ignorés.
Mais au IV° siècle, dès avant les Édits de Justinien, les Docteurs Syriaques — Chrétiens, bien au fait de la Sagesse Antique, à qui nous devons rendre hommage pour cet inestimable travail — commencèrent à traduire, du Grec en leur langue, les textes fondamentaux de la Sagesse Antique ; ce n'est qu'après, au IX° siècle, que ces mêmes textes furent traduits du Syriaque en Arabe par les Écoles d'Harran et de Bagdad, fondée par le savant harrânien, Tabit ben Qurra. Cette dernière transmit ce savoir, en langue arabe, en Andalousie (École de Cordoue).
Ainsi, pendant près de six siècles, du IX° siècle au milieu du XV° siècle, la Tradition Hermétique s'achemina-t-elle en Occident, éparse et isolée dans des groupes actifs dans le Midi de la France et en Espagne.
Capturée par les Pères de l’Église pour asseoir « la Révélation » de ce qui allait fonder cette nouvelle « Religion » et pour élaborer un aperçu de rite théurgique – qui devint liturgique – la Tradition Ésotérique fut donc pourchassée sous peine de tortures et de mort par ceux-là mêmes qui prônaient le Message d’Amour de l’Oint de Dieu… Nous passerons donc sous silence l’émergence des premières persécutions des « païens » et les horreurs de l’Inquisition et nous nous tairons encore sur ce qui est du comportement de l’Église actuelle (début du III° millénaire) envers la Science Hermétique.
Au XV°siècle, la Sagesse Antique et ce qu’elle recelait de bribes liées à la Tradition Hermétique, parvint plus ouvertement grâce à G. Gémiste Pléthon, Philosophe et Hermétiste grec, qui laissa le sceau de son passage à Florence en 1439. Puis Marcile Ficin, Pic de la Mirandole et surtout Giordano Bruno firent briller à leur tour la Lumière Antique dans ce qui devint « la Renaissance »..
Toutefois, il convient de préciser que sous ce beau mot de « Tradition Ésotérique » ou de « Doctrine hermétique » n’étaient conservés, en Occident – et ce dès le II° de notre ère - que des fragments, la plupart altérés, relatifs à la Connaissance théorique de l’Univers et de l’Homme ; quant à « la pratique », c’est-à-dire aux moyens devant être mis en œuvre pour nous libérer de notre condition humaine, ils avaient disparus ; seuls des Enseignements se donnaient de bouche à oreille via la Science Kabbalistique ; pour ce qui concerne la Science de la Matière (Alchimie), elle était également diffusée de manière très secrète.
Destruction longue et douloureuse de cette Tradition, qui fit périr sur des bûchers, errer sur les routes d’Europe ou fuir dans le monde musulman ceux qui s’adonnaient à la résurrection de cette Auguste Science! En réaction, certains hommes se réunirent, ils formèrent ainsi des groupes liés par serment de silence en raison de la terreur prévalante. Kabbalistes juifs et chrétiens, Soufis, Alchimistes, Mages, tous reformèrent la grande famille de l’Hermétisme, nantis de documents rescapés du ravage, généralement tronqués et dont le symbolisme sibyllin portait à interprétation diverse.
L’Occident était donc devenu dès le début du Christianisme orphelin de ses Sources ontologiques, privé de tout ce qui était pour l’Orient « le Yoga » - le lien authentique et efficace - avec le Ciel.
Cependant, à partir de la fin XVIII° siècle — avec les travaux des Mouvements Maçonniques, la présence du Comte de Saint Germain et de l'œuvre, bien qu'inaboutie, d'Alexandre de Cagliostro — et surtout à la fin du XIX° siècle — avec la Résurgence de la Théosophie (Voir Théosophie (5) et l'établissement de divers Ordres Théurgiques —, la Tradition Ésotérique reparut ouvertement en Occident.
Ainsi donc, les agissements de certains, commencés au IVème siècle de notre ère, puis poursuivis bien plus tard, portèrent donc préjudice au Christianisme, d’une part par la divulgation d’une doctrine dévitalisée de ses Sources Intelligentes et, d’autre part, par la cruauté exercée pendant des siècles. Mais, malgré l’horreur ici évoquée, le Message du Christ n’a pu être souillé: bien au contraire, il fonda la Quête spirituelle sincère de milliers d’hommes et de femmes et fit de certains des êtres d’exception, accédant même à l’Illumination.
La fusion de la Sagesse Antique avec les Fondements Christiques aurait pu être un instrument d’éducation accélérée des masses dont nombreux, selon les progrès individuels réalisés, auraient eu ainsi la possibilité d’accéder à l’Initiation d’une Connaissance plus haute et d’ordre plus pratique.
1 L’Inde est considérée comme « point de départ » - 850.000 ans environ avant J.C. - car une explication plus vaste deviendrait une exégèse, ce que H.P. Blavatsky fit mieux que quiconque dans « La Doctrine Secrète ».
2 Toutefois le Temple d’Héliopolis continua d’officier secrètement jusqu’à ce que Théodose 1er ordonnât la fermeture de tous les sanctuaires de la Vallée du Nil.
3 « Platon parcourut l’Égypte afin de recevoir des prêtres étrangers la Science des Nombres et des choses célestes » : Cicéron, « De Finibus », V, 25.
4 Théodose 1er et ses édits, cités dans la note 6. Cf. E. Gibbon. Ibidem.
5 Destruction du Serapeum : « A. Marcellin donne comme date 389 et Prosper 391.
6 Le Serapeum ou Temple de Sérapis se trouvait dans le quartier égyptien de Rhacotis. Il était dépositaire de milliers de rouleaux qui étaient des doubles de ceux que contenait le Musée.
7Cf. E. Gibbon. Ibidem
8 Cf. E. Gibbon. Ibidem