Les références bibliographiques sont dues aux excellentes recherches de Noël Richard-Nafarre, auteur de l’ouvrage « Helena Petrovna Blavatsky ou la réponse du Sphinx » (9-2-3-3); elle sont introduites dans notre propre texte avec son accord.
Aujourd’hui il apparaît clairement que les Sources de « La Doctrine Secrète » sont authentiquement fondées dans la Tradition tibétaine la plus occulte et la plus protégée qui soit au monde et au cours des siècles.
Cette Tradition recèle elle-même toutes les Annales planétaires, rescapées des « mondes lointains » engloutis20 et de l’Antiquité méditerranéenne (Égypte et Grèce). Le passé de l’Humanité a ainsi été sauvegardé dans ces sommets enneigés par les Adeptes pour être livré au monde de façon très fragmentaire à la fin du XIXème siècle.
Le seul fait que, pendant un siècle, on n’ait même pas pris la peine d’effectuer le rapprochement entre le « rGyud sde » et la mention du « Kiu-Te », déjà effectuée par le Père Della Penna en 1730, en dit long sur la compétence et la bonne foi d’Orientalistes du début de notre siècle.
Toutes les « sources » de la Doctrine Secrète se trouvent à présent prouvées par la découverte du fameux livre de Kiu-Té et son identification par le Tibétologue David Reigle ainsi que par l’approche récente qui put être faite –suite au départ forcé des Tibétains vers l’Inde en 1959 – des manuscrits secrets appelés « Kalachakra » qui comportent le fondement de nombreux Enseignements contenus dans la Doctrine Secrète d’H.P. Blavatsky.
Mais certains de ces « spécialistes » qui, de nos jours, tiennent audience en France et en Europe, mal à l’aise devant les découvertes de leur homologue, le tibétologue David Reigle, continuent d’ignorer délibérément l’œuvre magistrale de Madame Blavatsky, cette Connaissance sacrée et primordiale, préservée au Tibet et délivrée à l’humanité au siècle dernier par des Adeptes compatissants.
« La Doctrine Secrète » (« The Secret Doctrine », deux tomes en un volume, paru à Londres en 1888), œuvre majeure d’H.P. Blavatsky, est présentée par son auteur comme la révélation d’une Doctrine Occulte que ses Instructeurs, notamment les Mahatmas (6) Morya et Koot Homi, attachent (dans les Lettres des Mahatmas à A. P. Sinnett) à « l’Ecole Arhat Transhimalayenne ».
On a longtemps prétendu que les Enseignements que Mme Blavatsky avait reçus du Bouddhisme étaient de seconde main, que ceux-ci - d’après l’exposé qu’elle en faisait - différaient à tel point des enseignements exotériques connus, que l’assimilation qu’elle en eut ou l’authenticité de ses Sources étaient à mettre radicalement en cause.
En fait, nul ne s'opposera, avant sa mort, aux prétendues compétences de ses détracteurs, sinon les quelques amis qui l'ont côtoyée assez longtemps pour être définitivement convaincus de l'authenticité de sa formation aux côtés de ces fameux Adeptes auxquels elle se référait sans cesse.
Aujourd’hui, on en reste encore - en France du moins - le plus souvent à la sanction des soi-disant « spécialistes occidentaux du Bouddhisme et de l'Hindouisme », tels ses contemporains Arthur Lillie, et Coleman, ceux-ci considérant « La Voix du Silence » - un petit chef d’œuvre de Mme Blavatsky - comme un salmigondis de textes empruntés à l'Inde védique plutôt qu'à la littérature tibétaine.
René Guénon fit école en reprenant ces arguments. Il n’eut pas de mots assez durs pour dénoncer en Mme Blavatsky un imposteur, ce que proclamèrent en écho Papus et nombre d’occultistes occidentaux du début de siècle, lesquels, sans l’avouer ouvertement, n’acceptaient pas qu’une femme pût intervenir d’une manière quelconque et avec autorité dans le débats multi - séculaire sur des Sciences Occultes, craignant, de plus, pour la crédibilité qui fondait leur propre « carrière »...
En réalité, deux facteurs amènent le discrédit dont reste entouré le personnage de Mme Blavatsky et deux autres frappent directement son œuvre :
- le discrédit quant à sa personne tient aux faits que :
femme, elle venait s’immiscer dans un discours resté une exclusivité masculine depuis la nuit des temps ;
dotés de facultés psychiques incontestables, elle bouleversait sur son passage toutes les idées reçues relatives aux lois « naturelles » par l’accomplissement de « phénomènes » surprenants et inexplicables en l’état des connaissances du monde.
- le discrédit quant à son œuvre tient :
au déni de sa compétence en matière de Doctrines orientales ;
à la négation de l’authenticité des Sources de son Initiation.
Ce dénigrement, toutefois, relève d’un état des questions datant du siècle dernier. Cent ans plus tard, aujourd’hui, donc, l’authenticité de la démarche pionnier d’Helena Blavatsky s’est trouvée cautionnée par des autorités dont la crédibilité scientifique dépasse largement celle de quelques détracteurs qui firent beaucoup de bruit à son époque.
C’est ce que nous allons aborder en posant des questions dont la réponse confortera la vérité des affirmations de Madame Blavatsky :
Mme Blavatsky a -t- elle eu, ainsi qu’elle le prétendit, accès à des Enseignements Occultes au Tibet ? (H.P. Blavatsky et l’accès au Tibet ?) (3-2-2-2)
A -t- elle été instruites par des Adeptes dont deux auxquels elle s’est toujours référée ? (H.P. Blavatsky et les Adeptes) (3-2-2-3)
Le fonds de cet Enseignement réside -t- il dans les documents très anciens et ignorés de la majeure partie des Occultistes orientaux et a fortiori Occidentaux ?( Ancienneté et caractère secret des documents fondant la Doctrine Secrète) (3-2-2-5)