Un rapide aperçu du « bon vieux temps »…

  Le monde va si mal, entend-on, que si les Adeptes ou Êtres aux si grands pouvoirs existaient et œuvraient réellement pour notre bien, nous n’en serions pas là ! Il est vrai que, sans connaître les mondes occultes, en considérant tout simplement le cours de l’actualité planétaire, on ne pourrait qu’accepter ce constat : le monde va mal ; rien ne vient concourir à son amélioration sinon la bonne volonté active des êtres humains…

Un rapide aperçu du « bon vieux temps »…

Quelques questions s’imposent avant d’aborder la relation existant entre les Maîtres et notre vie terrestre de la fin du XXe siècle et du début de ce millénaire : quand est-ce que le monde a été « bien » ? Si une très nette amélioration de la condition humaine prévaut de nos jours, quand est-ce que les êtres humains furent heureux ? Parcourons l’Histoire… Quand ?
  • Quand le froid ravageait les chaumières hivernales et que les paysans — les « vilains » disaient-on — mouraient au travail au profit du Seigneur ?
  • Quand (pour ne parler que de l’Occident…) les hordes de Chevaliers désœuvrés parcouraient l’Europe pré-médiévale pour piller, détruire les récoltes et se donner ainsi le sentiment grisant d’exister ? (De nos jours, on sait détruire par d’autres moyens).
  • Quand l’Église régnait via l’Inquisition et interdisait de penser, envoyant au bûcher ceux qui osaient braver ses sombres interdits de rechercher « la vérité » ?…(Malheureux Giordano, toujours « hérétique » pour « la Sainte Église », quatre siècles après ton horrible supplice !. Aujourd’hui, cette nuisance mortelle a disparu grâce aux Lumières du XVIIIe et à la Révolution).
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Statue de Giordano Bruno à Rome, place Campo di Fiore, là où il fut supplicié le matin du mercredi 16 février 1600

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et l’inauguration du monument le 9 juillet 1889 (photo d’époque). Depuis, chaque jour, des fleurs sont déposées par ceux qui n’ont pas oublié…

 
  • Quand — après la découverte des Amériques en 1492 — l’Évêque de Mexico fit jeter au feu des manuscrits immémoriaux que les Aztèques gardaient précieusement et qui relataient la présence lointaine des Atlantes sur ce Continent et prouvant donc l’existence de la prétendue mythique Atlantide ? « Préservons la Sainte Ignorance des peuples et nous régnerons » disaient les Pères… (Ils prétendent encore aujourd’hui que Galilée, malgré tout, a eu tort de s’opposer à ce qui était alors la position de la Sainte Église Romaine).
  • Quand les moines et les prêtres, frustrés et rigides, trop fragiles devant la beauté des femmes, envoyaient ces prétendues sorcières à la torture puis dans les flammes pour les deux seules fautes qui pussent leur être imputées : leur forme physique (trop belle ou trop laide…) et trop intuitives et ouvertes, dans tous les cas, sur les mondes subtils ? (Cela a cessé mais… n’allez pas tenter le « diable »… il pourrait se réveiller).
  • Quand les bourreaux s’activaient dans les chambres de torture, simples auxiliaires de la « Justice », pour arracher souvent de faux aveux à de pauvres ères ou quand les roues, les gibets et les billots avaient droit de cité sur nos places et que le public s’offrait régulièrement le plus délicieux des spectacles face aux râles des condamnés ? (Des tortionnaires existent toujours).
  • Quand la misère était un « devoir » pour la plus grande partie de la population alors qu’une minorité, nourrie par elle, se croyait seule détentrice du droit de vivre ? (Cela se pratique maintenant à l’échelle planétaire).
  • Quand les hommes vendaient leur prochain, réduisant celui-ci en esclavage, pour de simples gains d’argent ? (Mais cela n’a pas cessé).
  • Quand est-ce que notre monde fut donc heureux ? Quand on hurlait pour une amputation d’un membre, d’une opération sans anesthésie ? Quand on mourait après un simple coup de froid, d’une crise d’appendicite, d’une rage de dent… pour ne point évoquer des maladies plus graves ? Quand les nourrissons disparaissaient comme des mouches ? (Cela a cessé, du moins en Occident).

Ouvrons les livres d’Histoire, de la véritable Histoire, non pas celle des Puissants qui firent la guerre, signèrent tels Traités et accaparèrent tous les biens, mais celle des peuples et de leurs conditions de vie, celles des codes sociaux et de leur rigidité, celle des mœurs et de leur aveuglement passionnel… C’est avec écœurement qu’on les referme.

Tout cela semble loin aux Occidentaux, et le fait d’évoquer cette réalité passée relève maintenant du cauchemar. Pourtant ce n’est pas si loin ! Il y a juste deux siècles encore que ces échafauds étaient dressés… Il y a près de 20 ans, en France, on coupait encore des têtes « légalement »… et aujourd’hui, aux États Unis d’Amérique, en Chine et dans bien des pays, on tue encore tout aussi « légalement »… Doit-on continuer la liste des malheurs, pour ne pas dire des horreurs, qui ont fait le quotidien de nos ancêtres et qui ont été la condition constante de l’évolution de l’Humanité ?

Notion d’« Adepte » ou « Maître de Sagesse »

  Le mot « adepte » est fréquemment usité depuis un siècle car les écrits théosophiques l’ont mis à l’honneur avec une signification bien précise. Le sens premier du terme « Adepte » est « qui adhère à une association, une doctrine philosophique ou à une religion ». Toutefois, avec un « A » majuscule, ce mot définit une autre adhésion : il s’agit de celui ou celle qui adhère — et œuvre constamment à cette fin tout au long de ses vies sur Terre — à ce que l’on appelait dans la lointaine Atlantide « La Bonne Loi ». Tous ceux et celles qui voulaient le Bien de l’Humanité — en percevant clairement le programme spirituel et non l’enlisement dans la matière, fondé souvent sur des pratiques de magie noire — étaient appelés « Les Adeptes de la Bonne Loi » ; en Égypte, ils furent nommés plus tard, une fois l’Atlantide disparue, « Les Gardiens de la Doctrine du Ciel Étoilé ». Les Adeptes, dans le sens que l’on vient de définir, sont donc ceux et celles qui, ayant parfaitement maîtrisé leur propre nature animale (sens de la possession, violence, égoïsme, peurs, etc.), ont développé une telle Compassion et une si grande Compréhension de l’Univers et des êtres humains ainsi que de tous les règnes de la Nature qu’Ils sont considérés comme des êtres humains véritablement accomplis et devenus « divins ». Ce mot est synonymique de l’expression « Maître de Sagesse ».

1° – L’Adeptat est un état conquis par la transmutation de la nature humaine

Un Maître de Sagesse écrivait à la fin du siècle dernier : « On n’est pas fait Rose+Croix ; on le devient… ». Il signifiait ainsi que l’Adeptat (« l’État de Rose+Croix », selon le symbolisme propre à la Tradition Occidentale) n’est pas offert à qui que ce soit mais qu’il résulte d’un long et pénible travail de l’être humain sur soi-même. En effet, tous les êtres qui suivent, consciemment ou inconsciemment, une quête humanitaire et/ou spirituelle œuvrent, de fait, sur leur propre structure psychologique et mentale, agissent sur celle-ci et, lentement, progressivement, ils la transmutent.

Toutefois, celui ou celle qui, en toute conscience se décide de suivre une certaine ascèse psychique et mentale afin de changer sa nature humaine entre, sans le savoir peut-être, sur la Voie qui mène, à terme (en plusieurs vies), à l’Adeptat.

Cette transmutation tant soulignée vise les caractéristiques essentiellement animales en nous avec tous leurs corollaires de pensées, d’émotions et de comportements sociaux. Notre « égo » est dans la ligne de tir car il est fondé sur la « peur » de perdre (tout et n’importe quoi), sur notre avidité à happer ce qui nous entoure, à saisir tout ce qui autour de nous nourrit la sensation, l’émotion et l’idée que nous nous faisons de nous-même (valorisation, croissance, etc.) et qui, souvent avec violence, tend perpétuellement à construire et à consolider ce « moi ». C’est ce changement radical des composantes de l’être humain au bénéfice de valeurs altruistes, universelles et spirituelles qui mène celui-ci à l’Adeptat. Ce Chemin n’est pas facile.

2° – L’Adhésion à une Doctrine Philosophique à caractère Occulte offre les moyens de cette transmutation

Les moyens théoriques et pratiques qui permettent de réaliser la transmutation de la nature inférieure (animale) de l’homme en sa Nature Divine, encore assoupie en lui, sont :
  • la Connaissance de l’être humain et des Lois Universelles qui régissent son évolution en Conscience ;
  • l’application de cette Connaissance.
Ceci est un ensemble que la Doctrine Hermétique ou « Doctrine Secrète » a divulgué ouvertement, il y a extrêmement longtemps, puis de façon secrète. L’aspect théorique a son très pâle reflet dans les Religions (face exotérique de l’Enseignement). L’aspect pratique n’a jamais — depuis la période historiquement acceptée (trois millénaires) — été publiquement exposé : il s’agit des exercices pratiqués dans le cadre du Mahamoudra, la face ésotérique du Tantrisme de la Main Droite, de la Catharsis théurgique alexandrine, des pratiques kabbalistiques purificatrices, etc. Ce tout, venant d’Orient ou de l’Occident méditerranéen, sans oublier les rites cathartiques celtes, était autrefois recouvert du nom de « Magie Divine » ou de « Magie » (sans autre qualificatif) car, dans le concept des Anciens, ce mot, de par son étymologie, gardait immanente la référence à la Divinité. La Magie était LA Connaissance par excellence. Par son État, un Adepte possède des facultés insoupçonnées pour la majorité des hommes (vision de l’avenir, compréhension du passé, connaissance du Karma individuel — s’agissant de leurs Disciples — et du Karma planétaire, connaissance de l’action juste, etc.) ainsi que des qualités inhérentes à son État : la Sagesse (mot incompréhensible, en réalité, de notre point de vue humain), la Compassion, la Patience, etc.

L’ensemble de tous les Êtres ayant atteint le stade de l’Adeptat est ce qui est traditionnellement appelé « La Fraternité de Lumière » ou encore « La Grande Loge Blanche ».

Établie pendant des millénaires au Nord-Ouest de ce qui devint le Tibet, elle eut une antenne importante durant des siècles aussi bien dans le Nord de l’Inde, le Nord de la Chine qu’à Ceylan.

Origines de la Fraternité de Lumière

  Faire remonter l’origine de cette Instance Sublime à des millions d’années de notre ère serait attirer le sourire dédaigneux des Historiens en raison de ce qu’ils admettent communément de nos jours. Aussi, ne nous attarderons-nous pas ici sur cette ancienneté si ce n’est pour tout simplement préciser, de manière imagée et interprétable par chacun selon les normes individuellement acceptées, qu’elle « remonte à la nuit des temps »… Pour les Annales Planétaires que la Tradition Ésotérique conserve, cette Instance précède de la lointaine Atlantide[1]… Celle-ci, dans le premier aspect de sa forme — c’est-à-dire lorsqu’elle était encore un immense continent et non pas l’Île de Poséidonis à laquelle Platon et Diodore de Sicile firent référence — était à son apogée de sa Civilisation, un million d’année av. J.-C.  alors qu’une bonne partie de l’Europe était encore sous les eaux. Nous pouvons donc imaginer à quelles époques reculées il convient de situer cette origine.
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La Fraternité de Lumière, ainsi formée à cette époque d’Êtres ayant transcendé leur nature animale dans un Cycle d’Évolution antérieur au nôtre, était, à ces temps atlantes, le guide des hommes et elle était accessible à tous en tant que telle. Ceci signifie que l’état « divin » de ses Membres étaient reconnu par tous et que tous suivaient, sous cette sage houlette, les Lois Divines et cheminaient harmonieusement dans leur Cycle d’Évolution. Ainsi chacun pouvait-il approcher ces Êtres, suivre leur Enseignements — qui concernaient aussi bien la Philosophie Occulte, que l’Agronomie, la Médecine, l’Astronomie, l’Astrologie, etc. — et développer ses qualités propres. C’était aux temps où la Terre « était encore bénie »…


[1] Les cartes présentées ici sont extraites de « L’Histoire de l’Atlantide » de W.Scott-Elliot – Éd. Adyar- 1924. – Pour tout ce qui concerne l’Atlantide, voir aussi « La Doctrine Secrète » de H.P. Blavatsky – Éd. Adyar (informations données au cours des 6 volumes) ; « Le Livre de l’Atlantide » de Michel Manzi – Ed. Glomeau – 1900 ; « L’Atlantide atlantique » de Paul le Cour, Jacques d’Arès et Doru Todériciu – Ed. Atlantis – 1971 ; « The History of Atlantis » de Lewis Spence – Éd. Roder & Co. London – 1926 ; « Atlantis, the antediluvian world » de Ignatius Donnelly – Éd. de 1882 reproduite par Dover Publications Inc.

Leçon du septième et dernier jour…

L’Être et Sa Manifestation : l’Un et le multiple

·        L’Un extériorise tout de Lui-Même ;

(l’Unité devant être considérée comme un Centre se déployant lui-même, la feuille de papyrus devait disparaître car, si elle était un support de démonstration, elle n’a pu reproduire véritablement cette extériorisation. L’être humain, fonctionnant à la périphérie et tendant à retourner vers le Centre, ne peut reproduire le phénomène d’une explosion ordonnée, touchant simultanément le Tout alors que le Centre reste intact). ·        Tout ce que l’Un a généré retourne inévitablement à l’Un ; (c’est pourquoi le Prêtre Égyptien pointait du doigt le Centre du Disque Solaire, montrant ainsi que seul ce Centre doit être recherché).

Ainsi s’achevait un premier Enseignement sur la Formation de l’Univers et la Loi des Nombres :

Si de l’Un naît le Multiple, le Multiple retourne à l’Un. Tout ce qui, né de Lui, vint à l’existence, trouve dans cet inéluctable Retour son Accomplissement[1]

 

Le Prêtre Égyptien terminait cette étude en regardant les élèves longuement et avec une ferme insistance. Tout un cours était concentré dans ce regard si loquace :

« Que tout soit clair dès à présent ; c’est du Divin Éternel Manifesté qu’il s’est agi ici et de rien d’autre car rien n’est hors de Lui et, en traitant des Nombres, on a traité du Tout, de vous et de moi, et donc uniquement de Lui »[2].

 

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[1] En réalité, les Nombres (et donc notre existence et nous-mêmes) surgissent du Un qui est au Centre et se multiplient en éclatements successifs, la complexité des forces, issues de cette multiplication, générant la densité maximale à la périphérie (que nous avons atteinte…). Arrivées à cette extrémité, les forces alors tendent immédiatement à retourner vers le Centre, vers le Un, et transmutent progressivement leur nature en délaissant leur densité. [2] Un hommage doit être rendu ici à la mémoire de Giordano BRUNO (1548-1600) qui scanda avec passion et intelligence, à la manière des Anciens, l’Un, toujours l’Un… Mage et Kabbaliste, son action fut capitale en faveur de la divulgation de l’Hermétisme : G. BRUNO est, avec J. DEE, à l’origine de ce qui deviendra « l’émergence de la Rose+Croix » en Europe quelques années après sa mort. Membre de la « Voarchadumia » (émanation secrète de la Loge Hongroise liée à la Loge Transhimalayenne), il était un véritable « Égyptien » ; son travail, arrêté par l’Église (G.Bruno mourut brûlé vif sur l’ordre de l’Inquisition…), fut repris par un autre « Égyptien », également victime de l’Église : CAGLIOSTRO. A bon droit la Prédiction d’Hermès Trismégiste s’applique à ces deux figures de l’Hermétisme : « quant à celui qui aura survécu [à la destruction de l’Égypte et au reniement des Dieux] ce n’est qu’à son langage qu’on le reconnaîtra pour Égyptien… ». Voir l’inégalable ouvrage de F. A. Yates : « G. Bruno et la Tradition Hermétique ». Éd. Dervy.

L’intégralité du texte contenu dans ces pages et intitulé « La Leçon de l’Égyptien » est extrait de l’ouvrage d’Alexandre Moryason « La Lumière sur le Royaume ou Pratique de la Magie Sacrée au quotidien », Chapitre II, pages 62 à 79. Cet extrait (texte et notes) est protégé par copyright — tout comme l’ensemble de ce site.

Le monde bouge…

Les Maîtres de Sagesse et l’actualité planétaire   Au XVIe siècle le monde bouge : l’Imprimerie vient donner son concours à la diffusion des idées ; les textes antiques, grecs surtout, sont découverts ; traduits en Italie, ils se mettent à circuler en Europe. On apprend le Grec ; on veut comprendre l’origine et le déroulement de la Pensée ; on s’enquiert de l’Ancienne Sagesse et surtout des Sciences (mathématiques, astronomie, médecine) des Anciens. C’est la Renaissance italienne, puis Européenne. À cet éveil, l’Église Romaine réagit brusquement : les hommes allaient apprendre cette langue (le Grec) et s’enticher d’un Platon, pis, d’un Pythagore ! Ils allaient peut-être, en cherchant bien, découvrir « la supercherie originelle » qu’elle mit lentement sur pied au cours des quatre premiers siècles de notre ère, et s’apercevoir que le Fils de Dieu — ce Christ Merveilleux dont elle usurpait l’Image pour couvrir ses mensonges et ses exactions — s’Il était « Unique » dans le rôle joué à une certaine époque de notre Histoire planétaire, était Un parmi d’Autres, chacun de nous étant aussi, en potentiel, « Fils de Dieu »… (comme Il le dit Lui-même, d’ailleurs, selon ce que rapportent les Évangiles). L’Église interdit que l’on étudiât le Grec — certainement la langue du Diable —, que l’on traduisît dans une langue parlée et comprise, l’Ancien et le Nouveau Testament ; elle fit tout pour bloquer le processus de libération de la pensée et de ce fait, de la libération des hommes et des femmes soumis à l’ignorance et à la peur des « Grands » (pauvre Jean Huss qui ne put échapper au bûcher et heureux Pic de la Mirandole qui le frôla sans y tomber !…)
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Galilée, le célèbre astronome, est forcé en 1633 d’abjurer ses découvertes devant l’Inquisition du Saint Office pour avoir émis l’idée que la terre tournait autour du Soleil…

Le monde a osé vouloir penser. Il a voulu comprendre et chercher le pourquoi et le comment des choses. Mais quelle fut et quelle est encore la cause profonde de cet acharnement du malheur et de la souffrance sur l’Humanité ?

Le Karma planétaire

Les Maîtres de Sagesse et l’actualité planétaire

Cette rétribution a toujours lié l’Humanité à des conditions de vie déplorables et malgré le soutien et l’inspiration invisible des Adeptes, celles-ci ne changeaient que lentement. Les Maîtres de Sagesse, après qu’ils se furent retirés du regard des hommes, sauvegardèrent la Connaissance Universelle au Tibet. Cette Confrérie Himalayenne a toujours veillé, depuis « la nuit des temps » sur nous, bien que cette sollicitude ait toujours rencontré les sempiternels obstacles dus à la présence des « Frères de l’Ombre[1] » et à la nature humaine : orgueil, violence, goût du pouvoir, rapines, viols, mise en avant de notre petit « égo », etc.
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Le Maître — Toile de Nicolas Roerich

Les Adeptes ont toujours œuvré — la plupart du Temps silencieusement et sans s’annoncer comme Tels — au profit de l’Humanité mais leur action a été — et est — soumise, à la Loi du Karma, c’est à dire au rythme dicté, en réalité, par le « paiement progressif de la dette ».

Toute l’histoire de la misère humaine, aussi loin que peut remonter son appréhension, est le récit de ce règlement.

C’est de ce rythme que dépendent les dons, de la part des Adeptes qui :

  • Inspirent le mental de certains hommes afin qu’ils « découvrent » les Lois régissant la Matière (ce que nous appelons « la Science » et qui n’est que Science de la Matière) et progressent dans la connaissance du monde qui nous entourent (monde matériel, donc, dans un premier temps) : les progrès de la Science, le don d’une Médecine compatissante (anesthésie, antibiotiques, traitement par rayon Laser…), les technologies modernes amenant le confort matériel, etc.
  • Insufflent le courage et le bénévolat afin de consolider les valeurs fragiles et sujettes à ironie ou au dédain : l’amour d’autrui, l’effacement de la misère et de la souffrance, la justice entre les êtres en matière de travail et d’accaparement des biens de cette Terre ;
  • Envoient des Émissaires (disciples ou Adeptes mêmes) pour livrer des parcelles de la Connaissance des Plans Invisibles et des Lois régissant ceux-ci (ce sont les Sciences Occultes, cette Science Hermétique si décriée car d’un abord difficile).

[1] Les Frères de l’Ombre : les magiciens noirs de l’Ancienne Atlantide ainsi que tous les êtres humains qui n’ont pu « remonter » vers l’Esprit et qui ont donc définitivement perdu leur Âme (Atma-Bouddhi-Manas). Voir les informations données à ce sujet et disséminées dans les écrits de H.P. Blavatsky et de A.A Bailey. Voir aussi « Les Lettres des Mahatmas » (Éd. Adyar) où ils sont nommés « Dougpas ». Voir également « Frabato le Magicien » de Franz Bardon (Éd. Moryason) et le dernier chapitre ainsi que l’Appendice I de « La Lumière sur le Royaume » d’Alexandre Moryason (Éd. Moryason).

Le retrait de la Fraternité de Lumière

A cette haute époque atlante, les biens matériels foisonnaient et tous y avaient accès ; la médecine et les connaissances technologiques étaient telles que les maladies et les souffrances étaient de beaucoup épargnées, les transports et les communications étaient bien au-dessus de ce qu’ont atteint aujourd’hui nos Sociétés Occidentales. En un mot, le monde matériel était si bien maîtrisé que les humains en vinrent à l’aimer plus que tout, au point de s’y laisser sombrer et de se détourner vers la maîtrise de soi et de la nécessité de l’évolution vers l’Esprit. Les hommes finirent par rejeter Ceux qui les guidaient et pour mieux assouvir leurs passions, ils s’adonnèrent progressivement à la quête de la domination sur autrui par tous les moyens y inclus ceux qui mettaient en œuvre à mauvais escient l’Aspect Destructeur de l’Univers : ils s’adonnèrent à la pire des magies noires qui fut. La Fraternité de Lumière dut progressivement se cacher, réellement, au sens concret de ce terme ; elle dut s’éloigner dans les montagnes et se protéger par des moyens occultes des exactions de ceux qui envahissaient les plaines. Des cataclysmes terribles frappèrent l’Atlantide, la rongeant partiellement avec un affaissement dans les eaux d’une partie de ses terres : l’un, il y a près de 800.000 ans av. J.-C., un autre, il y a environ 200.000 ans ; ce fut à partir de ce dernier que, fendu en deux et largement englouti, l’ancien et immense continent atlante (voir carte précédente), devint deux continents, plus petits, connus sous les noms de Routa et Daitya.
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L’Atlantide, il y a près de 800.000 ans av. J.-C.
Puis vinrent deux autres catastrophes qui la disloquèrent complètement: l’une vers 80.000 av. J.C. qui vit l’engloutissement de Routa et de Daitya pour ne laisser émerger qu’une petite parcelle (en comparaison de ce que fut l’Atlantide), mais toujours immense, appelée par les Anciens « Poséidonis » et située au large des côtes portugaises (les Açores en sont des vestiges. Quant aux Îles Canaries, elles étaient une colonie atlante).
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Poséidonis s’étendait au milieu de l’Atlantique…
Poséidonis s’étendait au milieu de l’Atlantique ; ses côtes sud atteignaient à peu près le 26° degré de latitude nord — à hauteur de la Mauritanie actuelle — et ses côtes nord, le 52° degré de latitude nord — à hauteur du sud de l’Irlande ; quant à sa largeur, elle occupait bien l’espace de 25 degrés de longitude. C’est toujours à cette Île que l’on se réfère lorsque l’on évoque l’Atlantide, oubliant quelle immensité fut la sienne au temps de « la belle époque », au temps où « les Dieux — les Membres de la Fraternité de Lumière — étaient parmi les hommes… ». À cette période ultime de l’Histoire atlante, la Fraternité s’était encore plus retirée et le Mont Pico actuel – dans les Açores – était un de ses refuges. La majorité de ses Membres était partie vers l’Asie, installée dans les hauteurs de ce qui allait devenir le Tibet, une autre partie resta longtemps en Égypte, pays que les Atlantes avaient, en leurs temps, colonisé. Enfin, survint la catastrophe finale. L’Île Poséidonis, après des convulsions de plusieurs jours, sombra en une nuit de l’an 9.564 av. J.C. Ainsi disparut « la dernière Atlantide », ivre non pas tant de ses eaux que de ses crimes, de ses ignominies et de sa perdition qui furent une insulte jamais égalée faite à la face du Ciel.

Alors, la Fraternité de Lumière disparut aussi à jamais du regard des hommes.

Le Travail des Adeptes jusqu’à la fin
du XIXe siècle

Après cette charnière historique qu’est la Renaissance en Europe, la pensée s’envole et les « Lumières » du XVIIIe siècle viennent éclairer le ciel encore noirâtre des autodafés et des reniements contraints… (pauvre Galilée !). Les mentalités changent. Les peuples bougent. Un vent nouveau souffle et va bientôt bouleverser toutes les destinées. L’action des Adeptes fut énorme tout le long du XVIIIe siècle et surtout au dernier quart de ce dernier. (voir « le Programme des Adeptes au XVIIIe siècle »). En effet, s’il fut un temps où tous les espoirs d’instaurer enfin le « bonheur du genre humain » prirent leur essor, ce fut bien en ce siècle. Et de fait, malgré l’affreux dérapage de la Révolution Française (notamment la Terreur), malgré les Guerres dites « napoléoniennes » — mais dont la cause véritable réside dans les sept coalitions (la première commence en avril 1792 alors que « Bonaparte » n’est pas encore en scène) menées par les Régimes féodaux européens, sous la houlette d’une Angleterre tremblante de peur devant l’éveil des peuples et la libération des individus — malgré toutes les résistances, le Programme des Adeptes réussit en partie par :
  • La mise à mort — qui fut lente, il est vrai, car elle a duré presque un siècle et demi après la Révolution — de l’emprise de l’Église sur la Société ;
  • Le partage du pouvoir, confisqué depuis le IXe siècle par la caste aristocratique (au moment où les titres de noblesse, originairement liés à des fonctions administratives et guerrières, devinrent héréditaires) ;
  • L’esprit « scientifique » qui éclôt et qui tend de plus en plus à découvrir le monde et l’aider de ses découvertes ;
  • Les conséquences furent énormes pour l’Humanité. La France exporta, dit-on sa Révolution. Ce fut un pas de géant car toute l’évolution du XIXe siècle est l’enfant de ces événements à la fois tragiques et prometteurs du siècle précédent.
Au XIXe siècle, les découvertes scientifiques vont bon train et en sa fin, les Adeptes opèrent ce qui fut une « Révolution » aussi, si l’on réfléchit bien au phénomène, mais que les Forces de l’Ombre (inspirant et poussant à une action destructrice les êtres humains en utilisant leurs failles mentales et psychologique) s’acharnèrent à effacer : la révélation au monde — enfin ! — de l’existence de la Confrérie des Adeptes, de cette fameuse Fraternité de Lumière qui, de Pythagore à Apollonius de Tyane, de Julien l’Apostat à Pic de la Mirandole, de Giordano Bruno à Alexandre de Caglisotro, était évoquée « sous le manteau », dans le secret des Temples Antiques puis dans le mystère des Loges Hermétiques d’Occident. Ce fut H.P. Blavatsky, Disciple de service en ce moment là, qui en paya le prix. Il est certain, en effet, que jamais depuis la fermeture des Temples d’Égypte, on ne vit en Occident s’offrir une telle Connaissance de l’Histoire de la Terre, un véritable aperçu des Annales Planétaires et un pareil exposé sur la structure de l’être humain et le Chemin, clairement défini, qu’il devait emprunter pour se libérer de sa sinistre condition. L’Orient, bien que sous une présentation très altérée — l’Hindouïsme, le Bouddhisme Exotérique, entre autres — détenait d’immenses pans de ce Savoir sacré et les Textes Védiques sont là en témoignage de ce passé. Ceci est un très rapide aperçu, exprimé en mode général, de ce qu’a pu être ce Travail.  

Buts de la Fraternité de Lumière

Lorsque la Fraternité de Lumière disparut du regard des hommes après l’engloutissement, en 9.564 av. J.-C., de ce qui restait de la Grande Atlantide [voir Le retrait de la Fraternité de Lumière], elle ne quitta pas pour autant notre planète.

Elle s’isola dans les hauteurs de ce qui devint le Tibet, gardant l’ensemble de la Connaissance de l’Univers (toutes les Sciences possibles et imaginables : Cosmogenèse ou formation de l’Univers, Anthropogenèse ou apparition de l’homme sur Terre, médecine, chimie, alchimie, magie, astrologie, astronomie, anatomie occulte de l’homme, liens théo-cosmogoniques, etc.) et laissant nombreux de ses Membres, Adeptes et Initiés (ceux qui s’acheminaient vers l’Adeptat), en divers lieux du globe.

Roerich Fire
Feu — Toile de Nicholas Roerich

Il en fut ainsi du Nord où, sous cette auguste direction, se perpétua le Savoir ou Tradition Primordiale, connu plus tard sous le nom de « Druidisme ou Tradition Celtique». Il en fut ainsi également en Égypte, en Mésopotamie et en Bactriane, cette antique Aryavarta (nord de l’Inde) ; en celles-ci la Connaissance Commune et originaire de la Mère Atlantide devint respectivement « la Tradition Ésotérique Égyptienne » ou « Doctrine du Ciel Étoilé », « la Tradition Ésotérique Chaldéenne », « la Tradition Ésotérique Prévédique » puis « Védique ». Il en fut ainsi, enfin, dans les contrées nommées plus tard amérindiennes, où la Tradition Primordiale fut longtemps sauvegardée jusqu’à ce que vinrent du Nord des peuplades (les Mayas, les Aztèques) qui assimilèrent mal celle-ci mais qui bénéficièrent de ses multiples connaissances ; mélangés à ces envahisseurs, les derniers vestiges de la Science Universelle atlante se livra, souillée et « détournée » par des sacrifices humains en certains endroits, aux Conquérants espagnols.

Mais ce fut, répétons-le, au Tibet que se préservèrent les « Annales Planétaires » contenant ce qui devint, par la nécessité des temps sombres qui prévalaient, « le secret » de nos Origines, tant cosmiques que terrestres.

En effet, l’obscurité de l’ignorance et des passions humaines régna sur Terre et la souffrance tant physique (la médecine pourvoyeuse d’anesthésie et soignant avec des rayons solaires disparut) que morale et spirituelle furent le lot de l’Humanité jusqu’à une époque encore récente, bien que, en ce qui concerne la souffrance morale et la déréliction spirituelle en Occident, cette fin de siècle ne soit pas en reste au regard du passé.

La Fraternité de Lumière n’abandonna pas l’Humanité ; bien au contraire, elle envoya régulièrement des Émissaires pour que ceux-ci pussent l’instruire, lui livrant des parcelles de ce Savoir qui fut ouvert jadis à tous.

Ces Transmissions devinrent les assises des Enseignements Ésotériques Traditionnels qui adoptèrent un nom lié au pays enseigné ; puis ces Enseignements donnèrent naissance, parfois contre leur gré, à des « religions ». Oubliant leurs origines communes (les Transmissions faites par un ou des Émissaires de la Grande Fraternité Silencieuse), les religions se combattirent mutuellement, plus pour asseoir leur domination respective sur les peuples et faire bien vivre leur caste sacerdotale que pour faire prévaloir, en toute sincérité, une croyance.

Ce fut dans ce contexte mondial obscur et c’est toujours dans un « environnement » moral et mental perturbé que la Fraternité de Lumière guida et guide encore une Humanité généralement ignorante de l’existence de Ceux Qui s’efforcent de la sauver du Chaos (la destruction, à terme, de la conscience individuelle ou « perte de l’Âme en raison du glissement dans le matérialisme et l’exacerbation des passions dévastatrices).

C’est là le But de la cette Auguste Fraternité :

  • extirper les êtres humains de leur ignorance en les éclairant progressivement sur les Vérités métaphysiques ou spirituelles et en leur donnant aussi les moyens de ce Cheminement : différentes techniques ascétiques, exercices, méditation, pratiques théurgiques l’effet de transmuter la structure individuelle, etc.
  • inspirer, lorsque le Karma collectif le permet, les découvertes si précieuses pour soulager la souffrance (anesthésie, médecine moderne), diminuer la pénibilité des modes d’existence (l’électricité et ses usages, les technologies diverses).

Il nous faut cependant être clair sur ce point essentiel qu’est la compréhension de la valeur du progrès matériel explosif que connaît le monde depuis la dernière Guerre Mondiale : si la Fraternité de Lumière, par ces découvertes scientifiques qu’elle inspire et soutient, veut améliorer les conditions de la vie humaine sur Terre, elle ne veut pas pour autant que les hommes se laissent happer, comme ils le furent aux temps atlantes, par la matérialité, la frivolité, l’irréflexion, et l’engloutissement dans la satisfaction de leurs appétits instinctuels.

C’est ainsi que la Fraternité de Lumière, au cours de chaque dernier quart de siècle, délivre un Enseignement susceptible d’aider l’Humanité, par la Connaissance, à progresser spirituellement et à se délester, donc, de ses appétits matériels.

H.P. Blavatsky précise à ce sujet :

« Pendant le dernier quart de chaque siècle, ces « Maîtres », dont j’ai parlé, font une tentative en vue de favoriser, d’une façon nette et marquante, le progrès spirituel de l’Humanité. Vers la fin de chaque siècle, vous trouverez invariablement un déversement d’énergies ou un bouleversement dans le sens de la montée dans le domaine de la Spiritualité ou, si vous préférez, du Mysticisme. À ces époques, une ou plusieurs personnes se révèlent dans le monde comme agents des Maîtres et on voit se répandre, sur une échelle plus ou moins grande, un Enseignement et une Connaissance occultes. Si vous en aviez l’envie, vous pourriez suivre la trace de ces mouvements en remontant de siècle en siècle aussi loin que s’étendent les annales historiques détaillées que vous possédez ».
[Cf. « La Clé de la Théosophie » – éd. Adyar – p. 319]

Le Travail des Adeptes aujourd’hui

Les Maîtres de Sagesse et l’actualité planétaire   Lorsque les Nazis furent vaincus en 1945, le monde se crut libre enfin de tout mal. Il se mit à reconstruire ce qui était matériellement détruit et, forts des horreurs qu’ils venaient d’affronter, les hommes et les femmes eurent des mouvements de générosité que leurs Gouvernants traduisirent par des Lois sociales importantes. « La Déclaration Universelle des Droits de l’homme » naquit dans cette mouvance bienfaisante. Dans sa naïveté, le monde crut que ce terrible fléau d’asservissement était définitivement écrasé et que l’avenir était plein de promesses altruistes et enrichissantes pour tous les peuples : la décolonisation suivit ces élans…

Mais dans l’ombre, la pieuvre palpitait. Ce mal qui consiste à mener les êtres à une totale servitude, en s’accaparant de leur travail, de leur substance et de leur pensée, au moyen d’un détournement subtil et croissant de l’énergie que sont le temps et l’argent, …ce mal là n’était pas écrasé.

Dès la fin « officielle » de la Seconde de Guerre mondiale, se mettait en place la continuation — mais sous une forme beaucoup plus acceptable et donc cachée — du plan précédent de déstructuration des êtres humains afin de les empêcher de se libérer de leur condition en s’ouvrant vers la Voie de l’Esprit. Ce plan terrible est — et a toujours été — celui des « Frères de l’Ombre ». Ces « êtres » ne sont plus des humains (ce qui justifie l’emploi des guillemets) :
  • ils sont invisibles et résident la plupart du temps dans les mondes non perceptibles par les hommes ;
  • ils ont perdu leur Âme, affirmation qui fera certainement sourire ceux qui, encore humains, suivent sans le savoir le chemin qui mène à cette pitoyable situation ;
  • ils utilisent les failles humaines (passions, goût du pouvoir, domination primaire d’autrui, accaparement des biens, etc…) pour insuffler des pensées de destruction et des émotions néfastes à des êtres humains (que ce soit le désir de posséder des richesses matérielles, de dominer autrui ou— profitant de la foi religieuse passionnelle de nombreux êtres — d’inspirer le fanatisme meurtrier au point de déclencher des guerres de religions[1]) afin que ceux-ci, en assouvissant ainsi leurs propres passions et ceux de leur caste, servent indirectement leurs intérêts (empêcher le plus possible la Spiritualisation du monde, autrement dit le « Retour de tous les êtres à un état moins matériel », ce qui est le But de l’ensemble de l’Évolution des Mondes et des Systèmes planétaires ayant atteint le même état de densité que celui dans lequel nous vivons, But que poursuit, selon la Loi Cosmique, la Confrérie des Frères de Lumière).
Que fait donc cette Confrérie Lumineuse face à ces agissements ? Que fait-elle devant le déferlement de ce Mondialisme mal utilisé, devant les déchaînements boursiers, devant le totalitarisme des Marchés ? Que fait-elle devant les intégrismes religieux et les misères accrues du Tiers Monde ? Que fait-elle devant les fatigues quotidiennes des vies en Occident, entre le travail, les transports et l’angoisse du chômage ? Existe-t-elle vraiment cette Confrérie sensée aider l’humanité qui, dans sa majorité n’en peut plus alors qu’une minorité ne perçoit dans ce jeu infernal que l’opportunité de se saisir de davantage de jouissances ? Elle agit. Depuis la dernière guerre, elle a :
  • Poursuivi son action de diffusion de la Sagesse Orientale : les textes de l’Hindouisme sont devenus accessibles à l’Occident, puis la Pratique d’un Bouddhisme réellement salvateur grâce à la venue en Europe et aux États Unis de Lamas Tibétains et l’instauration de Centres d’Initiation à la Méditation, etc ;
  • Poursuivi l’incitation à l’ouverture spirituelle par la diffusion de quantité inouïe et croissante d’ouvrages liés à la Spiritualité, à un « retour aux Sources spirituelles » des religions, à une réflexion métaphysique nouvelles ;
  • Ouvert les Portes de l’Initiation individuelle en permettant à tous ceux qui le veulent d’accéder à la Connaissance de la Tradition et à la Pratique Théurgique (de Magie Divine Purificatrice) ; ceci s’est fait — et se fait — par la publication, jamais vue auparavant, du moins en Occident, d’ouvrages traitant de ce sujet, tels les livres fabuleux de Franz Bardon, ceux de l’Ordre Hermétique de l’Aube Dorée (la « Golden Dawn »), de l’Ordre de l’Aurum Solis, etc.
  • Inspiré les Chercheurs dans le domaine de la Science et surtout en Astrophysique afin de conduire ceux-ci à une réflexion plus spirituelle sur l’Univers et en incitant des « découvertes » dans ce domaines qui sont généralement encore tues ;
  • Inspiré et soutenu les Organisations caritatives ou libératrices de systèmes de pensée pernicieuses (exemple : les Organisaitons ou Associations qui veulent ouvrir les yeux de nos contemporains sur les méfaits de l’orientation individualiste de l’Écomonie actuelle) qui agissent partout dans le monde ;
  • Mis l’humanité, pour la première fois depuis la Nuit Atlante, devant la responsabilité de ses choix :
  1. soit elle suivra la Voie menant à l’Esprit,
  2. soit elle s’adonnera à la quête de jouissances uniquement matérielles.

Autrement dit :

  1. soit elle acceptera et œuvrera selon la Loi d’Amour envers tous les êtres (ce qui aura d’incommensurables conséquences concrètes, tant au plan social, économique, juridique, religieux et ce, à l’échelle planétaire) ;
  2. soit elle continuera à ne vivre que selon ses passions égoïstes, le relâchement de ses instincts souvent très meurtriers et l’assouvissement de ses désirs de jouissances (ce qui a déjà d’incommensurables conséquences concrètes, tant au plan sociale, économique, juridique, religieux et ce, à l’échelle planétaire ; c’est le monde dans lequel nous vivons).

En bref : soit nous décidons de changer et de devenir vraiment « humain » pour avancer vers le Divin, soit nous continuons à nous rabaisser à un état que même l’animal ne connaît pas.

De ce choix que chacun de nous doit faire, maintenant, aux abords du IIIe millénaire, dans un contexte mondial qui provoque la mise au grand jour de ce que nous sommes vraiment au fond de nous-mêmes, c’est à dire de l’état d’évolution vers le Bien que nous avons atteint, dépend notre Chemin individuel futur, le sens que prendra — pour chacun de nous, selon ses choix de comportement — le parcours vers l’Évolution ou la Stagnation(ce mot, considéré selon les Sciences Hermétiques, implique une situation très, très difficile…). Choisir le Chemin de l’Évolution ne sous-entend pas le fait de suivre uniquement une Voie Spirituelle, Théurgique, etc… Si on le fait, tant mieux, mais si on ne le fait pas, cela n’est absolument pas grave. Il ne s’agit pas même pas de « croire en Dieu » ou de « ne pas croire en Dieu »… Ce n’est pas important, au fond, au regard de ce qu’exige la Loi d’Amour. Celle-ci peut être appliquée sans être soutenue par une croyance quelconque sinon dans le Bien Commun et ce sentiment là (et les actes qu’il implique) suffit à lui seul pour que soit franchi avec succès cet Examen de Passage auquel nous sommes soumis, sans le savoir peut-être, mais auquel nous préparent depuis le siècle dernier bon nombre d’ouvrages liés à la Spiritualité et à l’Ésotérisme. Cette situation revêt, en effet, aujourd’hui un caractère exceptionnel car les conditions environnantes invisibles, c’est à dire le cycle d’évolution de notre Planète et de l’Être Divin Qui la gouverne s’inscrit dans un cycle plus grand encore au plan universel. Ceci signifie que le temps imparti à une certaine amélioration des êtres humains liés à la Terre prend fin et qu’une autre étape évolutive s’ouvre pour eux : s’ils ne sont pas prêts, ou ceux qui ne sont pas prêts pour cette « remontée spirituelle», seront retirés du processus d’évolution terrestre… On peut dire que l’Horloge Cosmique a sonné l’Heure des Comptes, comme elle le fait régulièrement au cours des Temps, ce dont la mémoire humaine ne garde ni trace ni conscience. Mais cette ignorance, ce refus de notre part d’avancer et de nous transmuter, ne changeront pas le Cours des Choses.

[1] Nous relirons avec plus d’attention peut-être, au regard des récents événements survenus le 11 septembre 2001 — et de l’assassinat, le 9 septembre 2001, d’un « Frère » authentique, Ahmad Shah Massoud — les prédictions données par le Maître D.K. à A.A. Bailey dans « Extériorisation de la Hiérarchie » (Éd. Lucis) en avril-mai 1946, c’est-à-dire 55 ans avant l’amorce de leurs réalisation ; il y est notamment précisé: « L ‘humantié va vers une guerre religieuse qui fera ressembler la dernière guerre (1939-1945) à un jeu d’enfants »; les antagonismes et les haines vont affecter des populations entières et les politiciens de toutes les nations profiteront de la situation pour déclencher une guerre qui pourrait bien être la fin de l’humanité. Il n’y a pas de haines plus grandes et plus profondes que celles qui sont entretenues par la religion ».