Faire l’inventaire des différents systèmes de calcul du Temps à travers les âges, des Babyloniens divisant le jour en 12 kaspars… à l’horloge atomique contemporaine, n’est pas notre propos ; toutefois
un bref rappel des divers procédés permettant de mesurer aujourd’hui le Temps s’impose afin de mieux comprendre le système de calcul et la valeur des heures légales, locales ou Planétaires.
Nous sommes habitués à présent, en raison des progrès et des contraintes technologiques, à concevoir la notion d’ «heure » avec une grande précision, les heures étant égales dans la durée, de jour comme de nuit, et définies à la seconde près, par la fréquence d’oscillation d’un atome de césium
[1].
Il n’en fut pas toujours ainsi ! Jean l’Évangéliste rapporte :
« Jésus répondit : N’y a-t-il pas douze heures au jour ? Si quelqu’un marche pendant le jour, il ne bronche point, parce qu’il voit la lumière de ce monde ; mais, si quelqu’un marche pendant la nuit, il bronche, parce que la lumière n’est pas en lui. » [Jean 11:8-10]. Les heures locales étaient alors réparties en 12 heures de jour et 12 heures de nuit.
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« L’Astronome »
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En effet, à l’origine, ce fut l’observation directe du Soleil qui permit de connaître l’heure, soit par la longueur de l’ombre portée par un style vertical, le gnomon, soit par la direction de cette ombre, au moyen du cadran solaire, dont le style est parallèle à l’axe du monde. Ces appareils servaient (et servent encore) à la détermination de l’heure locale. Ce fut donc l’alternance des jours et des nuits qui marqua la mesure du Temps et qui rythma la vie humaine.
Cependant, du fait de la rotation de la Terre sur elle-même, l’heure locale était différente en chaque point de la planète. Le globe fut donc divisé en 24 fuseaux horaires au XIXe siècle, de 15 degrés chacun (soit 1 667 km à l’équateur), la ligne de changement de date se situant sur le méridien antipode de celui de Greenwich, dans le Pacifique, à l’aplomb de la Nouvelle-Zélande
[2].
L’homogénéisation de l’heure au sein d’un même fuseau s’est imposée dès lors que les communications furent assez rapides pour couvrir une partie ou l’ensemble du fuseau en un jour, ce qui n’apparut qu’avec le chemin de fer
[3]. L’heure légale, indissociable des fuseaux horaires, était née : désormais, bien que séparées de plus de 12 degrés de longitude (soit 48 minutes !), les villes de Strasbourg et de Brest voient midi à leurs cadrans en même temps… Finie l’époque ou chacun voyait midi à sa porte…
Si donc, l’heure est, de nos jours, commune à de nombreux points du globe terrestre, en raison de diverses nécessités matérielles, il s’avère que le concept ancien – qui reliait le rythme de la vie à la Vie Universelle (notre Système Solaire, le Cosmos)- soit celui qui permette le mieux non seulement d’appréhender notre vie éthérique, psychique et spirituelle mais d’agir aussi d’une manière quelconque –notamment par la Magie – pour nous transmuter nous-même. En conséquence, c’est cette «
réalité » de l’Unité fondamentale prévalant entre tout ce qui existe dans Univers — en opposition à «
l’actualité » de la réglementation horaire, dictée par les commodités de notre Civilisation – qui fonde le concept « d’Heures Planétaires ».
[1] Pour les puristes : Unité de temps du Système International depuis 1967,« La seconde est la durée de 9 192 631 770 périodes de la radiation correspondant à la transition entre les deux niveaux hyperfins de l’état fondamental de l’atome de césium 133 ».
[2] On se souvient que Phileas Fogg, héros du « Tours du Monde en 80 jours » de Jules Verne, gagna un jour en la franchissant d’Ouest en Est.
[3] Et jusqu’à l’invention des télécommunications hertziennes, certains chefs de train étaient chargés de régler les pendules des gares avec leur chronomètre. En France, c’est la mise en service de l’horloge parlante qui mit fin à ces pratiques approximatives.