Jamblique, le grand Théurgiste de l’École Néo-Platonicienne, homme versé dans la Magie Sacrée, enseigne que les ‘bons daemons nous apparaissent en réalité, tandis que les mauvais ne peuvent se manifester que sous la forme nébuleuse de fantômes’. Dans un autre passage, il confirme le dire de Porphyre, et il nous dit que… les bons ne craignent pas la lumière, tandis que les mauvais ont besoin de ténèbres… Les sensations qu’ils provoquent en nous, nous font croire à la présence et à la réalité des choses qu’ils montrent, bien que ces choses n’existent pas [2]. »
« Les Théurgistes les plus expérimentés trouvaient parfois du danger dans leurs rapports avec certains élémentaires, et Jamblique déclare que » les Dieux, les Anges et les Daemons, aussi bien que les Âmes peuvent être appelés par l’évocation et la prière… Mais prenez garde lorsqu’une erreur est commise pendant les opérations théurgiques. Ne vous imaginez pas communiquer avec des Divinités Bienfaisantes qui ont répondu à votre fervente prière ; non, car ce sont de mauvais daemons, sous le masque de bons ! En effet, les élémentaires se présentent souvent sous l’apparence de bons esprits, et ils s’arrogent un rang bien supérieur à celui qu’ils occupent réellement. Leurs vantardises les trahissent. »[3] » (Pages 49-50).
« Nous pourrions douter, à la rigueur, du pouvoir magique des Prêtres de la Thessalie […] et oublier ainsi que la Magie est la Connaissance la plus haute de la Philosophie Naturelle. » (Page 87).
« Les Chaldéens, que Cicéron compte parmi les plus anciens Magiciens, plaçaient le fondement de toute la magie dans les pouvoirs internes de l’âme de l’homme, et dans la connaissance des propriétés magiques existant dans les plantes, les minéraux et les animaux. » (Page 193).
« Jadis, quand les prophètes n’étaient pas traités en charlatans, ni les thaumaturges en imposteurs, il y avait des collèges institués pour enseigner l’art de prophétiser, et les sciences occultes en général. Samuel est représenté comme le chef d’une institution de ce genre à Ramah ; Elisée de même à Jéricho. Les écoles de Hazim, prophètes ou voyants, étaient célèbres dans toute la contrée. Hillel avait une académie régulière, et l’on sait bien que Socrate envoya plusieurs de ses disciples étudier le manticisme. L’étude de la Magie, ou Sagesse, comprenait toutes les branches de la Science Métaphysique aussi bien que Physique, la Psychologie et la Physiologie dans leurs phases communes et occultes, et l’étude de l’Alchimie était universelle, car c’était en même temps une Science physique et spirituelle. » (Page 221).
« Citant Lucien[4] : « Démocrite[5] ne croyait pas aux miracles… il s’appliqua à découvrir le procédé par lequel les Théurges en opéraient ; en un mot, sa philosophie le conduisit à la conclusion que la Magie était entièrement confinée à l’application et à l’imitation des Lois et des Œuvres de la Nature ». » ( Page 255).
[Chez les Égyptiens ] « Le temple était l’école de la Civilisation la plus élevée, et seul il possédait les notions les plus hautes de la Magie, qui, elle-même, était la quintessence de la Philosophie Naturelle. Les puissances occultes de la nature étaient enseignées dans le plus grand secret, et les cules les plus merveilleuses étaient opérées pendant les Mystères. » ( Page 278).
« La métallurgie et la chimie, telles qu’elles étaient pratiquées alors [en Égypte], étaient connues sous la dénomination d’alchimie, et formaient la base de la Magie préhistorique. » ( Page 290).
« La Grèce, « le dernier berceau des Arts et des Sciences » et l’Inde, berceau des Religions, furent et sont encore adonnées à cette étude et à ses pratiques [de la Magie], et qui se hasardera à nier sa dignité comme étude, et sa profondeur comme science ? » ( Page 310).