Nous ne croyons pas en une magie qui dépasse la portée de l’intelligence humaine, ni au « miracle », qu’il soit divin ou diabolique, s’il implique une transgression des lois de la nature existant de toute éternité. » (Page 7).
« « La Magie », dit-il [Paracelse][2] encore, « est la Philosophie de l’Alchimie ». Tout ce qui appartient au monde spirituel doit nous venir par l’intermédiaire des étoiles et si nous sommes en bonne amitié avec elles, nous arriverons à produire les effets magiques les plus grands. » (Page 32).
« La lumière astrale seule, principal facteur en Magie, peut nous dévoiler tous les secrets de la nature. La lumière astrale est identique à l‘Akasa des Hindous, terme que nous allons maintenant expliquer. » (Page 32)
« L’Akasa est l’agent indispensable de toute Kritya (opération magique) soit religieuse, soit profane. L’expression brahmanique, Brahma jinvati, ‘Susciter le Brahma’ signifie : éveiller le pouvoir qui se trouve latent au fond de toute opération magique de cette nature, car les sacrifices védiques ne sont que de la Magie Cérémonielle. Ce pouvoir est l’Akasa ou électricité occulte ; c’est aussi dans un certain sens l’Alkahest des alchimistes ou le dissolvant universel, la même Anima Mundi que la lumière astrale. Au moment du sacrifice, cette dernière s’imprègne de l’esprit de Brahma, et devient ainsi, momentanément, Brahma lui-même. C’est évidemment là l’origine du dogme chrétien de la transubstantiation. Quant aux effets les plus généraux de l’Akasa, l’auteur d’un des ouvrages les plus modernes sur la philosophie occulte (l’Art magique), donne pour la première fois une explication très intelligente et intéressante de l’Akasa dans ses rapports avec les phénomènes attribués à son influence par les fakirs et les lamas. (Page 33).
« Mage – De Mag ou Maha. Ce mot est la racine du mot Magicien. Dans les temps pré-védiques, Maha-âtma (la grande Âme ou Esprit), dans l’Inde, eut ses prêtres. Les Mages étaient les prêtres du dieu du feu. Nous les trouvons parmi les Assyriens et les Babyloniens aussi bien que chez les Perses, adorateurs du feu. Les trois Mages, nommés aussi Rois, que l’on dit avoir fait des présents d’or, d’encens et de myrrhe à l’enfant Jésus, étaient comme les autres des adorateurs du feu et astrologues, car ils virent son étoile. Le grand-prêtre des Parsis, à Sourat, est appelé Mobed. Certains auteurs font dériver le mot « mage » de Megh; Meh-ab veut dire quelque chose de grand, de noble.» (Page 41).
« L’École de Jamblique[3] était distincte de celle de Plotin et de Porphyre[4], qui étaient très hostiles à la Magie Cérémonielle et à la Théurgie Pratique qu’ils tenaient pour dangereuses, quoique ces deux hommes éminents crussent fermement en elles. La Magie théurgique ou bienveillante, et la Goëtique ou nécromancie noire et mauvaise eurent la même réputation prédominante durant le premier siècle de l’ère chrétienne. Mais jamais aucun des philosophes pieux et de haute moralité, dont la renommée est venue jusqu’à nous, pure de tout reproche, n’a pratiqué d’autre genre de magie que la théurgique ou bienveillante ainsi que la désigne Bulwer-Lytton. « Quiconque est bien instruit sur la nature des apparences divinement lumineuses (Φέσματα) connaît aussi pourquoi il est ordonné de s’abstenir de tout volatile (nourriture animale), et cela spécialement à ceux qui ont hâte d’être délivrés des rapports terrestres et d’être mis en relations avec les dieux célestes », dit Porphyre. »
« Tout en refusant de pratiquer lui-même la Théurgie, Porphyre, dans sa Vie de Plotin, parle d’un prêtre d’Égypte qui, « à la requête d’un certain ami de Plotin (lequel ami pourrait bien être Porphyre lui-même, remarque Taylor), fit apparaître à Plotin, dans le temple d’Isis à Rome, le Daimon familier, ou, en langage moderne, l’Ange gardien de ce philosophe » ».
« L’idée populaire qui a prévalu était que les Théurgistes, aussi bien que les Magiciens, opéraient des prodiges tels qu’évoquer les âmes ou ombres des héros et des dieux, et faisaient d’autres actes de Thaumaturgie, grâce à des pouvoirs surnaturels. » (Page 51).
« Maimonides[5], le grand théologien et historien Juif qui, à une certaine époque, fut presque déifié par ses concitoyens — et plus tard traité comme un hérétique — remarque que plus le texte du Talmud paraît absurde et vide de sens et plus sa signification secrète est sublime. Ce savant a victorieusement démontré que la Magie Chaldéenne, la Science de Moïse et des autres Thaumaturges érudits étaient, toutes fondées sur une connaissance étendue de diverses branches, maintenant oubliées, de la Science Naturelle. »
« Parfaitement au fait des ressources des règnes végétal, animal et minéral, experts en chimie et en physique occultes, psychologues aussi bien que physiologistes, pourquoi s’étonner si les diplômés et les adeptes, instruits dans les sanctuaires mystérieux de temple, pouvaient opérer des merveilles qui, même de nos jours, paraîtraient surnaturelles ? C’est une insulte à la nature humaine que de flétrir la Magie et les Sciences Occultes du nom d’impostures. Croire que pendant tant de milliers d’années une moitié du genre humain a pratiqué le mensonge et la fraude sur l’autre moitié équivaut à dire que la race humaine est presque exclusivement composée de filous et d’idiots incurables. Or, quel est le pays où la Magie n’ait pas été pratiquée ? À quelle époque fut-elle entièrement oubliée ? »
« Dans les documents les plus anciens que nous possédons aujourd’hui, les Védas, et les Lois de Manou plus anciennes encore, nous trouvons beaucoup de rites magiques pratiqués et autorisés par les Brahmanes. Le Tibet, le Japon et la Chine enseignent aujourd’hui ce qu’enseignaient les Chaldéens dès la plus haute Antiquité. Le clergé de ces contrées donne en outre la preuve de ce qu’il enseigne, c’est-à-dire que la pratique de la pureté morale et physique, celle de certaines austérités, développent la puissance vitale de l’âme pour sa propre illumination. En permettant à l’homme de se rendre maître de son Esprit Immortel, cela lui donne les vrais pouvoirs magiques sur les esprits élémentaires qui lui sont inférieurs. »
« En Occident, nous voyons que la Magie remonte à une antiquité aussi reculée qu’en Orient. Les Druides de la Grande-Bretagne la pratiquaient dans les cryptes silencieuses de leurs grottes profondes : Pline[6] consacre plusieurs chapitres à la « sagesse » des chefs celtes. Les Druides des Gaules exposaient les sciences spirituelles comme les sciences physiques. Ils enseignaient les secrets de l’univers, la marche harmonieuse des corps célestes, la formation de la terre et, surtout, l’immortalité de l’âme. Dans leurs retraites sacrées, académies naturelles, construites par la main de l’Architecte Invisible, les Initiés s’assemblaient, à l’heure tranquille de minuit, pour apprendre ce que l’homme fut et ce qu’il deviendra. Ils n’avaient nul besoin d’illumination artificielle, de gaz malsain, pour éclairer leurs temples, car la chaste déesse de la nuit projetait ses rayons les plus argentés sur leurs têtes couronnées de feuilles de chêne et les bardes, vêtus de blanc, savaient comment converser avec la reine solitaire de la voûte étoilée .» (Pages 74-75).
« La Magie est aussi ancienne que l’homme. Il est aussi impossible d’indiquer l’époque de ses débuts que de fixer le jour où le premier homme lui-même vint au monde. Chaque fois qu’un écrivain a voulu rattacher son apparition dans un pays à quelque personnage historique, les recherches ultérieures sont venues le contredire. Odin, le Prêtre et Monarque scandinave a passé, auprès de beaucoup, pour avoir inauguré les pratiques de la magie, soixante-dix ans environ avant J.-C. Mais on a aisément démontré que les rites mystérieux des Prêtresses nommées Voïlers, Valas, étaient de beaucoup antérieures à cette époque. […] Les plus grands professeurs de Théologie s’accordent pour reconnaître que tous les livres anciens furent écrits symboliquement et dans un langage intelligible aux seuls Initiés. L’esquisse biographique d’Appolonius de Tyane[7] nous en fournit un exemple. Comme tout cabaliste le sait, elle embrasse l’ensemble de la Philosophie Hermétique et forme, à bien des points de vue, la contrepartie des Traditions que nous a laissées le Roi Salomon. » (Pages 75-76).
« Eberhart et plusieurs autres écrivains allemands du dernier siècle et du nôtre traitent fort irrévérencieusement la Magie et la croient issue du mythe Platonicien du Timée. (Berliner monatschrift.) Mais comment, sans la connaissance des Mystères, aurait-il été possible à ces hommes ou à toute autre personne de découvrir la moitié ésotérique de ce qui se cache derrière le Voile d’Isis et n’est visible qu’aux seuls Adeptes ? Il leur aurait fallu le don subtil d’intuition d’un Champollion. » (Pages 81).
« La Magie était considérée comme une Science Divine qui permettait de participer aux Attributs de la Divinité elle-même.‘Elle dévoile les opérations de la nature’, dit Philon le Juif, ‘et conduit à la contemplation des puissances célestes’. Plus tard, elle dégénéra en sorcellerie par l’abus qu’on en fit et devint alors un objet d’exécration universelle. C’est pourquoi il nous faut l’envisager telle qu’elle existait dans les temps reculés où toute vraie Religion était fondée sur la connaissance des forces occultes de la nature. Ce n’est point la classe sacerdotale, dans la Perse ancienne, qui institua la magie, comme on le croit communément : mais ce furent les mages qui en tirèrent leur nom. Les Mobeds, prêtres des Parsis — les anciens Guèbres — sont qualifiés encore aujourd’hui de Magoï dans le dialecte des Pehlvis. La Magie apparut dans le monde avec les premières races d’hommes. » (Pages 82).
En parlant des divers Ordres de Chevalerie modernes : « Mais ce ne sont que de vains mots tant qu’ils négligent leur mère, la Magie, et qu’ils tournent le dos à son frère jumeau, le Spiritualisme. » (Pages 87).
« Combien est juste l’opinion de Hargrave Jennings[8] quand il parle des Pyramides et combien vraies sont ses paroles quand il demande : ‘Est-il raisonnable de croire que ces myriades d’hommes des bords du Nil [les anciens Égyptiens] étaient des fous travaillant dans les ténèbres, que toute la Magie de leurs grands hommes était une tromperie et, enfin, que nous, en méprisant ce que nous appelons leur superstition et leur puissance gaspillée, nous seuls soyons sages ? Non, il y a probablement bien plus dans ces vieilles Religions que dans l’audace de nos dénégations modernes…’ »[9] (Pages 93).
« Ainsi, une force, dont la puissance secrète était absolument familière aux Théurgistes de l’Antiquité, est niée par les sceptiques modernes. Les enfants antédiluviens qui jouaient probablement avec elle, comme les enfants que Bulwer Lytton[10] fait jouer avec le terrible vril, dans son livre The Coming Race, l’appelaient « l’Eau de Phtha » ; leurs descendants l’appelèrent Anima Mundi, l’Âme de l’Univers et, plus tard, les Hermétistes du Moyen-Âge lui donnèrent le nom de « Lumière sidérale », de « Lait de la Vierge Céleste », de « Grand Aimant », et d’autres noms encore. Mais nos lettrés modernes ne veulent ni l’accepter ni la reconnaître sous ces diverses désignations, car elle appartient à la Magie et la Magie, à leur sens, est une pitoyable superstition. » (Pages 126).
« Ce ne fut certainement pas leur faute si les masses ignorantes, sous l’influence d’un clergé fanatique et sans scrupules, attribuaient ces faits [les phénomènes dits surnaturels] à l’intervention du diable. En présence des tortures atroces infligées par l’Inquisition à tous ceux qui étaient soupçonnés de pratiquer la Magie noire ou la Magie blanche, il ne faut pas s’étonner que ces Philosophes [Hermétistes, Astrologues, Alchimistes, etc. ] ne se soient jamais vantés d’une telle intervention et même ne l’aient jamais reconnue. » (Pages 128).
« Baptiste Porta[11], dans son traité sur la Magie Naturelle, cite tout un catalogue de formules secrètes pour produire des effets extraordinaires au moyen des forces occultes de la nature. Les Magiciens croyaient aussi fermement que nos spirites, au monde des esprits invisibles ; cependant, aucun d’eux n’a jamais prétendu produire ses phénomènes sous leur contrôle et avec leur seul concours. Ils savaient trop combien il est difficile de tenir à l’écart les êtres élémentaires lorsqu’ils ont une fois trouvé la porte ouverte. »
« Même la Magie des anciens Chaldéens se résumait en la connaissance des plantes et des minéraux. Lorsque les Théurgistes avaient besoin de l’aide divine dans les choses spirituelles et terrestres, c’est alors seulement qu’ils cherchaient la communication directe au moyen des rites religieux, avec de purs êtres spirituels. Pour eux aussi, les esprits qui restent invisibles et communiquent avec les mortels au moyen de leurs sens internes réveillés — comme dans la clairvoyance, la clair audience et la transe — ne pouvaient être évoqués subjectivement et par la pureté de la vie et la prière. »
« Mais tous les phénomènes physiques étaient produits simplement en usant de la connaissance des forces naturelles : rien de commun, certainement, avec les tours de passe-passe des escamoteurs d’aujourd’hui. » (Pages 128-129).
« Toutes les fois que l’on discute de Magie, celle de l’Inde se présente rarement à l’esprit ; c’est que sa pratique générale, dans ce pays, est moins connue que celle de tous les autres peuples de l’Antiquité. »
« Chez les hindous, elle était et elle est encore plus ésotérique, si possible, qu’elle ne l’avait été même parmi les prêtres Égyptiens. On la tenait pour si sacrée que son existence n’était qu’à moitié admise et on n’y recourait publiquement qu’à l’occasion de grandes circonstances. C’était plus qu’une affaire religieuse, car on la tenait pour divine. [….] »
« En dépit du blâme que l’Histoire fait peser sur tous ceux qui ont pratiqué la Magie ou la Divination, elle reconnaît que les secrets les plus importants de la médecine étaient en leur possession et que leur habilité pratique était sans égale. Nombreux sont les ouvrages conservés dans les monastères Hindous où sont consignées les preuves de leur savoir ».
« Savoir si les gymnosophes ont fondé réellement la Magie dans l’Inde ou s’ils ont seulement mis à profit l’héritage des plus anciens Rishis, les sept sages primitifs, serait considéré par les érudits, amoureux de précision, comme une vaine spéculation. […] Ils avaient sondé la nature jusque dans ses profondeurs, la psychologie et la physiologie étaient pour eux livres ouverts et ils avaient de la sorte conquis cette Science ou « machagiotia » que l’on nomme aujourd’hui, si dédaigneusement, la Magie. » (Pages 155-156).
« D’accord avec les Platoniciens d’Alexandrie et les Cabalistes d’une époque plus récente, Bruno[12] estimait que Jésus était un Magicien dans le sens attribué à ce mot par Porphyre et Cicéron qui l’appelle Divina Sapientia (Sagesse divine) et par Philon le Juif qui décrivait les Mages comme de merveilleux investigateurs des mystères cachés de la nature. Il n’était pas question du sens avili que notre siècle donne au mot « Magie ». Suivant sa noble conception, les Mages étaient de Saints hommes qui, s’isolant de toute autre préoccupation terrestre, contemplaient les Vertus Divines, comprenaient plus clairement la Divine Nature des Dieux et des Esprits. C’est ainsi qu’ils initiaient les autres aux mêmes Mystères qui ont pour but de conserver, sans interruption pendant la vie, des relations avec ces êtres invisibles. » (Pages 160 161).
« Le magnétisme est la branche la plus importante de la Magie. Ses phénomènes sont les effets de l’agent universel sous-jacent à toute Magie et qui, à toutes les époques, a produit les prétendus miracles. » (Page 198).
« Van Helmont et Paracelse s’accordent sur la grande puissance de la volonté, dans l’état d’extase ; ils disent que ‘l’Esprit est répandu partout ; et que l’Esprit est le milieu du magnétisme’ ; que la primitive Magie pure ne consiste pas en pratiques superstitieuses ni en vaines cérémonies, mais dans l’impériale volonté de l’homme. » (Page 242).
« Baptista Porta, le savant philosophe italien, malgré ses efforts pour prouver au monde la fausseté de ses accusations que la Magie n’est que superstition ou sorcellerie, n’a pas été mieux traité que ses collègues, par les critiques ultérieures. Ce célèbre Alchimiste a laissé un ouvrage sur la Magie Naturelle, dans lequel il base tous les phénomènes occultes possibles, pour l’homme, sur l’Âme du Monde, qui relie toutes choses entre elles. Il montre que la lumière astrale agit en harmonie et sympathie avec la nature entière ; que c’est de son essence que nos esprits sont formés ; et que c’est en agissant à l’unisson avec leur Source-Mère, que nos corps sidéraux sont capables d’exécuter des merveilles magiques. Tout le secret réside dans la connaissance des éléments apparentés. » (Pages 283-284).
« La Magie n’a rien de « surnaturel » ; c’est une Science… ». (Page 294).
« Schweigger[13] nous fait voir que les plus importantes cérémonies religieuses étaient en relation intime avec la Philosophie Naturelle de l’Antiquité maintenant perdue. Il démontre de la façon la plus détaillée, que dans les temps préhistoriques, la Magie faisait partie des Mystères, et que les grands phénomènes, les prétendus miracles[14] — Païens, Juifs, ou Chrétiens — reposaient en réalité sur la Connaissance Secrète que les Prêtres de l’Antiquité possédaient sur la Physique et toutes les branches de la Chimie ou plutôt de l’Alchimie. » (Page 313).
« Car tout en étant occulte et inconnue de nos savants qui en contestent la possibilité, la Magie est une Science. Elle est solidement et uniquement établie sur les mystérieuses affinités existant entre les corps organiques et inorganiques, productions visibles des Quatre Règnes, et les puissances invisibles de l’Univers. » (Page 323).
« La connaissance profonde et étendue des lois de la nature – telle était et telle est la base de la Magie. » (Page 324).
« La Magie était jadis une Science Universelle, entièrement entre les mains du Prêtre-Savant. Quoique le foyer en fût jalousement gardé dans les sanctuaires, ses rayons illuminaient tout le genre humain. » (Pages 326-327).
« La Magie Théurgique est la dernière expression de la Science Psychologique Occulte. » (Page 362).
« Citant Psellus « La Magie formait la dernière partie de la science sacerdotale. » » (Page 364).
[1] Les Vol. 1 & 2 des Éditions précédentes sont réunis dans la présente Édition en un seul volume, ceci donnant une Première et une Deuxième Partie. Toutefois, la numérotation des pages reprend à 1 à la Deuxième Partie. [2] Paracelse (Philippus Theophrastus Aureolus Bombastus von Hohenheim – dit) (1493 – 1541). Père de la Médecine moderne et génie méconnu en son temps et incompris encore dans le nôtre. Féru de Chimie, d’Alchimie, il devient Médecin à l’âge de 22 ans. Il parcourt l’Europe pour continuer de s’instruire, trouver de nouveau médicaments, soigner en tant que chirurgien militaire. Sa conception de la Santé et donc de la Médecine est des plus révolutionnaire: il est considéré comme un des pères de la médecine expérimentale, de la médecine professionnelle, de la médecine psychosomatique et de la toxicologie. Sa philosophie est celle des Néo-Platoniciens et se fondait sur la nécessaire harmonie entre le microcosme (le corps humain) et le macrocosme (la Nature, le Cosmos). Il tenait compte des « corps subtils » dont mention publique ne commença à être faite qu’à la fin du XIXe siècle dans les écrits théosophiques. [3] Jamblique (Iamblicos)- (242 -325). Philosophe Grec appartenant à l’École Néo-Platonicienne fondée par Ammonios Saccas à Alexandrie d’Égypte au IIIe siècle de notre ère. Il fut le troisième Maître de cette École installée aussi à Rome dirigée par Porphyre, ce dernier ayant été le disciple de Plotin. La Philosophie de cette École issue des enseignements de Platon – fondés sur le Pythagorisme- rayonna dans tout le Bassin Méditerranéen aux premiers siècles ap. J.-C. Il fut le fondateur de l’École de Théurgie, suivant en cela Ammonios Saccas. [4] Voir note précédente. Ammonios Saccas (175-242). Philosophe Grec d’Alexandrie d’Égypte. Fondateur de la deuxième École Néo-Platonicienne ou École d’Alexandrie. Il touche le cœur du Néo-Platonisme, la résurgence de l’École du Maître (Platon), celle-ci ayant été nourrie de Pythagorisme. Il professait un système philosophique tendant à réunir et à comparer tous les systèmes philosophiques et religieux connus dans le monde afin d’en dégager les similitudes et de démontrer qu’une Seule Essence Divine était à l’origine de tout système de pensée métaphysique ou de croyances religieuses et que c’était vers cette Unité Suprême que devaient tendre toutes les investigations et les efforts des êtres humains. On peut penser que sa devise, fondée sur une sincère quête de la Vérité, fut à l’origine de l’appellation de son École « des Philalèthes », ce qui, en grec, signifie, « des amoureux de la Vérité ». Ceci n’est pas sans rappeler la devise (des Maharadjas de Bénarès) qu’adopta Helena Blavastky : « Il n’y a pas de religion supérieure à la Vérité. » – Porphyre (234-305?) : Tyrien hellenisé, Philosophe néoplatonicien, disciple de Plotin, auteur d’une Vie de Plotin. Il fut l’instigateur du rayonnement du Néo-Platonisme dans tout le Bassin Méditerranéen – Plotin(205-270) : Philosophe Grec, disciple d’Ammonios Saccas, auteur des Ennéades. Il fut le premier Maître de l’École Néo-Platonicienne de Rome. [5] Maïmonides(Moshe ben Maimon) – (1138-1204) : médecin, philosophe, commentateur de la Mishna et chef de la Communauté des Juifs d’Égypte. Sa pensée et ses analyses de la Loi et l’Éthiques juives influencèrent le monde non juif et fut reconnu – et reste encore – comme l’une des plus grandes figures du Judaïsme. [6] Pline l’Ancien (Caius Plinius Secundus) – (23 -79) : Écrivain et Naturaliste romain, auteur d’un monumentale encyclopédie Histoire Naturelle (37 volumes) qui fut longtemps la référence en matière des connaissances scientifiques et techniques. Oncle paternel de Pline le Jeune, écrivain et homme politique romain. [7] Appolonios de Thyane ( ? – 97). Philosophe Grec Néo-Pythagoricien. Reconnu comme un des plus grands Mages connus de tous les temps. Médecin au Temple d’Asclépios, il partit en Asie pour atteindre les hauteurs himalayennes et s’instruire dans le cœur-même de la Philosophie Hermétique la plus secrète et préservée au monde. Revenu en Asie Mineure, en Grèce, à Rome et en Égypte, il soigna, prédit, et impressionna son époque (il fut « le passage d’un Dieu parmi les hommes » selon Mario Meunier, son biographe). Nul ne sait exactement quand il mourut et s’il mourut, comme le dit clairement H. Blavatsky… Il illustra avec splendeur, par son mode de vie et ses actes, toute la Théorie et surtout l’application pratique de ce qu’enseignait dans le secret de ses Temples la Sagesse Antique. Dans ce Ier siècle de notre ère où, pour cette Connaissance Secrète, allaient suivre tant de bouleversements, avec des conséquence si tragiques pour les siècles à venir, il fut le parangon lumineux du Paganisme. [8] Hargrave Jennings (1817-1890) : Écrivain sur l’Occultisme et les Religions comparées. Il a développé la Théorie du Phallisme, origine, selon lui, de toutes les Religions. [9] The Rosicrucians – Hargrave Jennings. [10] Sir Edward Bulwer-Lytton (1803-1873). Homme politique et romancier britannique, auteur de romans initiatiques de grande renommée : Les Derniers Jours de Pompéi, Rienzi, Zanoni, le Maître Rose+Croix, La race à venir… celle qui nous exterminera. [11] Giambattista della Porta (1535-1645). Physicien, opticien et alchimiste italien. Enfant prodige, il rédigea alors qu’il avait à peine 15 ans son œuvre la plus connue La Magie Naturelle. Il fonda l’Académie des Secrets que le Pape Paul III, soupçonnant des pratiques magiques, supprima. Ses connaissances en Optique étaient telles qu’il est considéré comme l’inventeur de la véritable première lunette d’approche. Il fit également des études de cryptologie, science qui lui inspira un livre : De Furtivis Literarum Notis, vulgo de ziferis. [12] Giordano Bruno (1548-1600). Philosophe, savant, poète, mathématicien, graveur, hermétiste et surtout mage, cet Italien fut un véritable aventurier de l’esprit dans une Europe en pleine ébullition philosophique après la découverte, au siècle précédent, du Corpus Herméticum et des textes de la Grèce antique grâce à l’action de Georges Gémisthe Pléthon. Suspecté d’hérésie en 1576, il dut fuir sa ville natale, menant dès ce moment une vie de provocation et d’errance, froc jeté aux orties, sans cesse en lutte avec les autorités soit politiques soit ecclésiastiques, en rébellion ouverte contre le système de pensée et la religion établis. Adepte du système mnémotechnique professé par Raymond Lulle et profondément marqué par la Magie Naturelle de Marcile Ficin et les données de Cornélius Agrippa, il écrivit en 1582 De umbris idearum et Cantus Circaeus , ouvrages qui tracèrent le sillon de toute son œuvre. Il y fait état d’une Magie Solaire très puissante, attachée à l’Égypte via Hermès Trismégiste et affirmant sans détour l’authenticité de la Religion Égyptienne laquelle ne se limitait pas à l’adoration du disque solaire mais qui, sous cet aspect, vénérait l’Origine Créatrice de l’Univers. Ce fut non pas pour sa conception de l’Infini de l’Univers contenant une myriade de Mondes vivants et de son opposition aux concepts d’Aristoteque soutenait l’Église qu’il fut condamné par cette dernière au bûcher ; ce fut essentiellement pour trois raisons : 1 – par sa remise en cause de l’authenticité des fondements du Christianisme ; 2 – parce qu’il fut soupçonné de vouloir renverser l’Église romaine, manu militari, avec le concours des troupes d’Henri IV ; 3 – parce qu’il pratiquait la Magie. [13] August Friedrich Schweigger (1783-1821).Médecin et Naturaliste allemand. (Ne pas le confondre avec son frère, Johan Salomon Schweigger -1779-1857, Physicien, ni avec son neveu, Karl Ernst Theodor Schweigger -1830-1905, Médecin). [14] Schweigger. – Introduction à la Mythologie par l’Histoire Naturelle.