Lorsque la Fraternité de Lumière disparut du regard des hommes après l’engloutissement, en 9.564 av. J.-C., de ce qui restait de la Grande Atlantide [voir Le retrait de la Fraternité de Lumière], elle ne quitta pas pour autant notre planète.
Elle s’isola dans les hauteurs de ce qui devint le Tibet, gardant l’ensemble de la Connaissance de l’Univers (toutes les Sciences possibles et imaginables : Cosmogenèse ou formation de l’Univers, Anthropogenèse ou apparition de l’homme sur Terre, médecine, chimie, alchimie, magie, astrologie, astronomie, anatomie occulte de l’homme, liens théo-cosmogoniques, etc.) et laissant nombreux de ses Membres, Adeptes et Initiés (ceux qui s’acheminaient vers l’Adeptat), en divers lieux du globe.
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Il en fut ainsi du Nord où, sous cette auguste direction, se perpétua le Savoir ou Tradition Primordiale, connu plus tard sous le nom de « Druidisme ou Tradition Celtique». Il en fut ainsi également en Égypte, en Mésopotamie et en Bactriane, cette antique Aryavarta (nord de l’Inde) ; en celles-ci la Connaissance Commune et originaire de la Mère Atlantide devint respectivement « la Tradition Ésotérique Égyptienne » ou « Doctrine du Ciel Étoilé », « la Tradition Ésotérique Chaldéenne », « la Tradition Ésotérique Prévédique » puis « Védique ». Il en fut ainsi, enfin, dans les contrées nommées plus tard amérindiennes, où la Tradition Primordiale fut longtemps sauvegardée jusqu’à ce que vinrent du Nord des peuplades (les Mayas, les Aztèques) qui assimilèrent mal celle-ci mais qui bénéficièrent de ses multiples connaissances ; mélangés à ces envahisseurs, les derniers vestiges de la Science Universelle atlante se livra, souillée et « détournée » par des sacrifices humains en certains endroits, aux Conquérants espagnols.
Mais ce fut, répétons-le, au Tibet que se préservèrent les « Annales Planétaires » contenant ce qui devint, par la nécessité des temps sombres qui prévalaient, « le secret » de nos Origines, tant cosmiques que terrestres.
En effet, l’obscurité de l’ignorance et des passions humaines régna sur Terre et la souffrance tant physique (la médecine pourvoyeuse d’anesthésie et soignant avec des rayons solaires disparut) que morale et spirituelle furent le lot de l’Humanité jusqu’à une époque encore récente, bien que, en ce qui concerne la souffrance morale et la déréliction spirituelle en Occident, cette fin de siècle ne soit pas en reste au regard du passé.
La Fraternité de Lumière n’abandonna pas l’Humanité ; bien au contraire, elle envoya régulièrement des Émissaires pour que ceux-ci pussent l’instruire, lui livrant des parcelles de ce Savoir qui fut ouvert jadis à tous.
Ces Transmissions devinrent les assises des Enseignements Ésotériques Traditionnels qui adoptèrent un nom lié au pays enseigné ; puis ces Enseignements donnèrent naissance, parfois contre leur gré, à des « religions ». Oubliant leurs origines communes (les Transmissions faites par un ou des Émissaires de la Grande Fraternité Silencieuse), les religions se combattirent mutuellement, plus pour asseoir leur domination respective sur les peuples et faire bien vivre leur caste sacerdotale que pour faire prévaloir, en toute sincérité, une croyance.
Ce fut dans ce contexte mondial obscur et c’est toujours dans un « environnement » moral et mental perturbé que la Fraternité de Lumière guida et guide encore une Humanité généralement ignorante de l’existence de Ceux Qui s’efforcent de la sauver du Chaos (la destruction, à terme, de la conscience individuelle ou « perte de l’Âme en raison du glissement dans le matérialisme et l’exacerbation des passions dévastatrices).
C’est là le But de la cette Auguste Fraternité :
- extirper les êtres humains de leur ignorance en les éclairant progressivement sur les Vérités métaphysiques ou spirituelles et en leur donnant aussi les moyens de ce Cheminement : différentes techniques ascétiques, exercices, méditation, pratiques théurgiques l’effet de transmuter la structure individuelle, etc.
- inspirer, lorsque le Karma collectif le permet, les découvertes si précieuses pour soulager la souffrance (anesthésie, médecine moderne), diminuer la pénibilité des modes d’existence (l’électricité et ses usages, les technologies diverses).
Il nous faut cependant être clair sur ce point essentiel qu’est la compréhension de la valeur du progrès matériel explosif que connaît le monde depuis la dernière Guerre Mondiale : si la Fraternité de Lumière, par ces découvertes scientifiques qu’elle inspire et soutient, veut améliorer les conditions de la vie humaine sur Terre, elle ne veut pas pour autant que les hommes se laissent happer, comme ils le furent aux temps atlantes, par la matérialité, la frivolité, l’irréflexion, et l’engloutissement dans la satisfaction de leurs appétits instinctuels.
C’est ainsi que la Fraternité de Lumière, au cours de chaque dernier quart de siècle, délivre un Enseignement susceptible d’aider l’Humanité, par la Connaissance, à progresser spirituellement et à se délester, donc, de ses appétits matériels.
H.P. Blavatsky précise à ce sujet :
« Pendant le dernier quart de chaque siècle, ces « Maîtres », dont j’ai parlé, font une tentative en vue de favoriser, d’une façon nette et marquante, le progrès spirituel de l’Humanité. Vers la fin de chaque siècle, vous trouverez invariablement un déversement d’énergies ou un bouleversement dans le sens de la montée dans le domaine de la Spiritualité ou, si vous préférez, du Mysticisme. À ces époques, une ou plusieurs personnes se révèlent dans le monde comme agents des Maîtres et on voit se répandre, sur une échelle plus ou moins grande, un Enseignement et une Connaissance occultes. Si vous en aviez l’envie, vous pourriez suivre la trace de ces mouvements en remontant de siècle en siècle aussi loin que s’étendent les annales historiques détaillées que vous possédez ».
[Cf. « La Clé de la Théosophie » – éd. Adyar – p. 319]