Témoignage de Nouatibe


Le travail mental du degré 1 :

Ne pas oublier le vide mental qui est très important pour ne pas être perturbé par des "parasites" lorsque l'on pratiquera des actions magiques plus sérieuse ...

Pour le débutant je redis ce que j'en pense: faire peut et bien que beaucoup et mal !

Faites déjà 5 minutes de décontraction tous les soir et vous commencerez à entrebâiller la porte menant au chemin magique. Vous aurez une photo instantanée de votre situation psychique ! Si vous êtes tendu vous allez être très vite au courant.

La base de départ est la conscience de soi (ici pas "d'ego" / de "je" ou autre affirmation de soi). En fermant les yeux lors des exercices n'oubliez pas qu'une vie est présente en nous par l’Esprit. C'est elle dans sa plus simple pureté (et sans la recouvrir d'une quelconque forme de "moi") qu'il faut faire vivre en nous. 

Avoir et acquérir cette conscience est un combat et croire qu'elle s'obtient dans un claquement de doigt est à mon avis une pure illusion. Le travail consiste à briser les "perturbations" qui "chatouillent" l'esprit ainsi que de le libérer d'entraves diverses afin d'affermir et de concrétiser la réalisation de celui ci en nous même. 

Cet exercice est je crois un des piliers majeurs de la formation magique (son acquisition est primordiale de part tous les effets directs et indirects qu'il met en place). 

Je vais prendre une métaphore pour expliquer mon point de vue :

  • Prenez un disque en bois (l'axe ou le centre de celui ci représente la source de ce que vous êtes: l'Esprit).

  • Faite un trou de 1 cm dans le centre du plateau.

  • Mettez 2 boules (A) et (B) de 3 cm sur ce disque et faite les tourner sur celui ci.

  •  La boule A représente votre capacité à intégrer et manifester l'esprit Divin le plus consciemment possible en vous.

  • La boule B est une forme pensée quelconque de "parasite"

  • Si lors de l'exercice mental votre conscience de soi est bien "axé" au centre de vous même donc si l'on met la boule A dans le trou central du plateau, le parasite va se trouver "en dehors" de la conscience de soi et elle sera en quelque sorte "extériorisé" sur un écran mental face à soi.

  • Par contre si l'on s'oublie, et que la boule A sorte du centre du disque (on perd la conscience de soi et la maîtrise de se qui se passe en nous)et que la boule B qui est une forme pensée quelconque prenne la place au centre du disque on devient à ce moment précis un avec celle ci!!!, on s'intègre donc complètement dans le monde imaginaire qu'elle porte en elle et il y a de grande chance que l'on se fasse happer dans son tourbillon.

  • Sur un sursaut d'éveil et par la VOLONTÉ on peut faire sortir la boule B de son logement et y réintégrer la boule A .... (on revient donc "à la surface" et on reprend les leviers de commande jusqu'au prochain "plongeon" qui interviendra lorsque la boule B ravira la place à la boule A ...)

  •  Il nous faut donc par la pratique faire rester la boule A le plus longtemps possible au centre du disque. Il faut être vivant dans nos exercice. Maintenir la conscience de soi le plus longtemps possible dans notre "centre" pour qu'elle devienne une présence continue par la suite (sinon on peut se comparer à des "morts vivants": vivant par le corps mais absent par l'Esprit ...)

Donc, atteindre la maîtrise du plan mental demande entre autre la capacité d'être totalement conscient en chaque instant (compréhension et maîtrise ce qui se passe en nous sur ce plan ,etc.)

Pour ceux qui ont aimé l'histoire du disque et des 2 boules je continue dans la même optique.

  • Imaginez que votre esprit dans cette exercice d'attention mental est une montgolfière. Elle sera quelque peut malmené par les diverses tempêtes et tourbillons (voir ici les formes pensées) rencontré dans son d'évolution aérienne.

  • Un coup à droite .... puis un coup à gauche, idem pour le bas et le haut (sacré voyage en perspective donc ! si elle n'arrive pas à maîtriser son évolution). Voir ici nos capacités à rester attentif face aux coups de butoir qui seront donnée par nos pensées "pour nous déstabiliser". Comment permettre à cette montgolfière de rester "fixe" sur un point et de s'y cantonner ? Hummmm y a t'il des marins ici chers amis ?

  • Travaillons donc l'idée d'une ancre pour la "fixer au sol" et lui permettre un point d'appui. Qu'elle sera donc cette ancre en nous ? Hummm y a t'il des plongeurs "type grand bleu" ici ?

  • Travaillons l'idée d'avoir conscience de notre respiration durant l'exercice. Elle est fixe stable continuelle comme une horloge et ne "s'échappera" pas comme notre esprit pendant l'exercice(sinon bonjour le paradis, et où se trouve ma chambre étape pour mes "vacances")

  •  Cette "idée" de respiration consciente pendant l'exercice doit être dans le "style" d'une musique de fond que l'on met par exemple pour agrémenter un lieu. La conscience de la respiration doit être présente mais pas devenir le sujet principal de l'exercice qui doit être l'attention ! On peut aussi s'aider de ces doigts ou d'un chapelet pour "compter" et marquer chaque respiration(on s'ancre encore plus).

  • Autre idée,Lorsqu'une pensée vous envahi et que vous ne pouvez pas en sortir le fait de couper sa respiration permet d'améliorer le retour à soi et de la "tuer".

  • Autre idée , Si vous avez tendance à ce que les pensées vous "mangent" complètement, ne les laisser pas vivre en vous plus de 5 secondes. 

  • Puis au bout de ces 5 secondes de vie que vous leur accorderez, remémorez vous ces pensées depuis sont début jusqu'a sa fin (cela prend la aussi 5 s) puis recentrez vous dans l'exercice et continuez le. Je ne peut expliquer par une image l'effet de se "déracinement" volontaire de la forme pensée de notre esprit, mais ça ne fait que renforcer la présence à soi !

Une fois que notre maîtrise aura augmenté nous pourrons nous lancer dans les exercices "pur" tel que Bardon nous les présentes sans ces additifs.

Voici quelques conseils pratiques:

  • Éviter qu'une pensée analyse une autre pensée, sinon on en sort plus !

  • Trouver son axe de vie (voir analyse ci dessus) ou si on préfère l'appui de notre propre conscience pour resté centré en soi.

  • Le vrai "spectateur" qui voit les films mentaux c'est notre conscience. Laissons la pure et libre en ne l'enferment pas sous un nom ou une forme quelconque. Elle est partout et dans tous, elle est au coeur de chaque chose qui existe.

  • On ne l'enferme pas derrière des barreaux ,on ne la recouvre pas du bavardage mental d'un spectateur qui se regarde dans une glace et qui voit en face de lui un autre spectateur et qui lui aussi en voit un autre etc. (voir l'histoire du chien qui tourne en rond pour se mordre la queue, et qui tourne et qui tourne !!!). Laissons la libre en soi cette étincelle de vie, ouvrons notre coeur et notre esprit dans la méditation, ouvrons nous au "vide" qui l'entoure pour qu'elle s'y épanouisse et qu'elle s'y envole. Laissons la communier avec son royaume qui est l'infini. Nous pourrons alors sentir un jour en ouvrant les yeux face aux étoiles dans le ciel que nous avons retrouvé le chemin de la maison.

Pour "conclure", une idée essentiel qui a été développé par A. Desjardin est l'idée de rester conscient de soi .

Rester conscient de soi mais avec la conscience de ce qui se passe en nous dans les 3 plans (mental astral physique). D'ou l'intérêt quand on fait les méditations de vigilances d'arriver à "attraper" une pensée et de l'analyser.

  • Elle vient d'où ?(pensée abstraite = mental) (pensée émotive = astral ) (pensée venant par exemple d'une douleur/ressenti physique)

  • Puis une fois la pensée "décortiqué" sur sa nature rechercher sa source. Tiens j'ai pensé à un tel (normal je l'ai vu aujourd'hui)Tiens j'ai bigrement faim (gourmandise? ou appel d'un besoin physique) Tiens je suis complètement stressé et angoissé (pourquoi? peur de quoi/qui?) Cet exercice d'analyse de pensée intégrant sa nature et sa source est à faire évidement aussi en dehors de la méditation dans la vie de tout les jours (une fois qu'on c'est amélioré bien sur dans cette pratique et qu'on la maîtrise).

  • Faite une marque au crayon sur un de vos doigts pour vous souvenir de votre appel à vous même dans votre vie de tout les jours. Cette marque vous obligera "par ce que vous l'aurez voulu" à vous resituer dans votre esprit quand vous la verrez. Le mieux je crois est encore de porter une bague sur le doigt de votre choix (qui sera évidement le plus regardé de part dans votre activité) pour vous obliger et vous rappeler de vous recentrer en vous.

  • Faire un mini gestuel personnel en la mettant au doigt : par exemple vous vous promettez à vous même que lorsque vous verrez cette bague vous vous recentrerez en vous pendant 2 secondes pour vous remettre correctement à l’écoute de vos 3 plans (mental, astral, physique).

Une métaphore pour conclure : Vous êtes un avion. Les pensées sont les moteurs de l'avion. La réalité correspond à la piste sur le sol. Votre vigilance est le poids de l'avion. Si vous êtes très vigilant vous allez collé et appuyer l'avion sur la piste (vous fusionnez donc avec la réalité). Si vos pensées sont trop fortes, les moteurs accélèrent et l'avion décolle (donc plus de contact avec la piste et bonjour le voyage!). Vous pouvez parer à ce "problème" en augmentant votre présence dans l'esprit (vous augmenter donc encore le poids de l'avion un peu plus pour qu'il reste appuyé sur la piste)

La visualisation :

Travail qui concerne l’entraînement de la visualisation :

  1. Travailler sur les couleurs (s'imaginer une toile coloré couvrant toute la vision face à soi).

  2. Ensuite travailler des figures géométriques simples en 2 dimension (c'est à dire vu à plat) tel qu’un cercle , triangle, carré, etc.

  3. Travailler ces figures simples en les voyant remplis avec ces différentes couleurs, on accompli donc l’exercice un et deux en même temps. (Carré rouge, cercle vert, etc.)

  4. Travailler ces figures en couleurs avec un fond uni de couleur différente de la figure (carré rouge sur fond bleu, cercle vert sur font violet, etc.)

  5. Travailler plus tard le même système que celui présenté plus haut avec des figures en relief (voir un ballon de couleur ou une pyramide sur fond du ciel)

  6. Travailler les même figures en mouvement en veillant sur les divers sens de rotation (ceci de droite a gauche puis de haut en bas , etc.)

  7. Une fois ces bases de un à six mis en place on peut s'attaquer à des figures ou des objets comportant plusieurs couleurs en lui même en suivant le même processus de base.

  8. Par la suite travailler des objets de votre entourage ....

Le miroir intérieur :

Il ne faut absolument pas négliger ce travail d’introspection qui forme la base même de tout l’enseignement de Bardon. L'étude des caractère est très rebutante, mais je vous garanti que lorsque vous avez un aperçu des formes innombrables que peut prendre le caractère cela devient un jeu d'une richesse extraordinaire.

Ces énergies occultes que tous étudiant de magie voudrai bien manipuler par leur fougue et leur impatience sur le début du chemin magique pour "les voir et les sentir" , sont là en vous-même en ce moment. Pas très belles, il est vrai quand l'énergie est vicié , mais le but est de les transmuter.

Travailler l'introspection constante pour saisir si c'est le feu ou l'eau ou bien l'air qui vous anime dans la conversation que vous avez eu, par exemple, il y a 1 heure avec votre voisin !

Comment êtes vous en ce moment ? énervé, c’est le feu;calme et équilibré, c’est l’air; angoissé c’est l’eau, instable c’est la terre. 

Vitesse de progression dans les degrés de Bardon :

Il est très difficile de répondre rapidement et simplement à la question de la vitesse d’apprentissage tellement d'éléments sont à prendre en compte dans celui-ci .D’une manière absolue, plusieurs vies, qui peut savoir ?!

Si l'on veut relativiser la réponse aux divers degrés proposé par Bardon, un degré peut très bien durer toute une vie. En effet, celui qui désir approfondir un enseignement peut rester dans son étude , très longtemps.

Celui qui s'applique à travailler pour passer aux stades supérieurs sera comme la pomme sur l'arbre : a un certain moment de sa croissance "une fois bien mûre" un appel se fera sentir car comme sa maturité est arrivée à terme et le fruit devra passer vers un autre type d'évolution. Donc, chaque degré doit être un processus de maturation.

Pour répondre à la question de la rapidité de progression, on peut schématiser via les éléments en tenant compte des qualités nécessaires à un bon progrès :

  • Ténacité et constance (terre)

  • Volonté (feu)

  • Foi , intuition et ouverture (eau)

  • Intelligence et sagesse (air) et plusieurs autres encore bien sur ! que l'on doit évidement faire mûrir au fond de soi au fur et à mesure de son évolution. Ne pas oublier que si F.Bardon a insisté sur ces points de l'évolution et de la purification du psychisme c'est justement pour préparer l'étudiant à acquérir les "armes et outils" nécessaire qui l'aideront sur son chemin , et non le contraire ! Car les défauts non purifiés pourront devenir les propres écueils de l'étudiant sur la voie. L'évolution n'est pas une course et F.Bardon a toujours conseillé de faire peu mais bien , que beaucoup et mal.

Mais finalement, est-ce que le facteur TEMPS est t'il vraiment nécessaire dans les exercices de Franz Bardon ? Non , et il y a répondu très clairement dans ces livres.

La précipitation peut être un piège très sérieux. Bardon a été quelques part je crois très "gentil"de préconiser 3 semaines en moyenne pour ces exercices. Personnellement je me suis rendu très vite compte au début de ma pratique que celle ci remettait complètement en cause notre façon d’être et de vivre !

Pas simplement pendant le temps de réalisation des exercices mais dans la globalité de notre vie. Rien que le degré 1 mental 1 à lui seul ouvre la porte sur ce que l'on est "réellement" en soit même. Acquérir la présence d'esprit continuel dans sa vie de tous les jours (comme le conseil Bardon) est un cap qui ne se passe pas en 2 ou 3 semaines.

Cette remise à jour de ce que l'on est, nous oblige à nous reconstruire sur de nouvelle base, et ceci est un des choix les plus difficile qu'il faudra accepter pour les futurs pratiquant (on ne peut pas marier une vie qui déstabilise l'esprit et une vie qui ne demande qu'a construire celui ci en toute sérénité).

Face à ce moment de réflexion extrêmement profond sur eux même certains baisseront les bras et feront demi tour. D'autres un peut plus "fous" comme nous, sauterons dans le précipice pour s'apercevoir après l'angoisse de la chute qu'ils sont capable(après de considérable effort) de "voler" en l'esprit. Un horizon nouveau et très prometteur s'offrira à eux dans ce vol merveilleux.

Les exercices devaient s'intégrer dans la vie comme un hobby ou un passe temps et qu'ils devaient se faire avec joie et plaisir. Le chemin a lui seul devient la vie si l'on veut vraiment prendre le temps nécessaire à réaliser correctement tout ce qu'il nous demande (voir l'image de la goutte d'encre qui tombe dans le verre d'eau et qui change toute la couleur de celui ci tout doucement ; la pratique déborde dans notre vie pour l'intégrer par la suite dans sa totalité ).

Choix pas facile pour les débutants ..."Mourir" pour vivre ou rester dans la "mort" ou plutôt dans l'absence de l'esprit.

Quel choix peut être le plus difficile à réaliser dans sa vie terrestre que celui ci quand on sait véritablement la puissance que reflète de ces mots. Celui qui a essayé Bardon et qui s'arrête est face à un sérieux dilemme !!! car s'il a un temps soit peut commencé à ouvrir la porte et à accéder à la "lumière" il sera très très très mal quand il abandonnera tout !

S'arrêter c'est signer sont arrêt de mort. On se voit consciemment et lentement perdre ses capacités et retomber dans l'inconscience de l'esprit.

Je ne peut que conseiller à tous ceux qui pratique et qui sont peut être comme moi un peu lent dans leur pratique, d'éviter de brûler les étapes (ceci est d'une extrême importance) et de réaliser les exercices de manière à ce qu'ils soient réellement vécu comme un plaisir et non comme une contrainte lors de leurs réalisations. Ce choix de vie qu'est donc la recherche de notre véritable être est un combat que devra livrer chacun de nous à un moment ou a un autre, et ceci pour briser les chaînes de l'inconscience qui nous retiennent bien fermement dans la matière inerte.

 

 
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